Programme d’intérêt général d’amélioration de l’habitat

La CAPSO mise sur la rénovation du parc privé

Dans les cinq années à venir, pour ses 53 communes, la communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer s’engage à améliorer 950 logements de propriétaires occupants et 84 logements de propriétaires bailleurs.

De g. à dr. : Johann Franchi, directeur général délégué du groupe Tisserin, Joël Duquenoy, président de la CAPSO, Pierre Evrard, vice-président de la CAPSO, et Vincent Walzack, directeur secteur habitat à la CAPSO. © Aletheia Press/L.Duluc
De g. à dr. : Johann Franchi, directeur général délégué du groupe Tisserin, Joël Duquenoy, président de la CAPSO, Pierre Evrard, vice-président de la CAPSO, et Vincent Walzack, directeur secteur habitat à la CAPSO. © Aletheia Press/L.Duluc

Depuis le 1er février dernier et jusqu’au 31 janvier 2027, la CAPSO, en partenariat avec l’ANAH (Agence nationale de l’habitat), a mis en place son programme d’intérêt général (PIG) d’amélioration de l’habitat, dit multi-thématique, sur l’ensemble de son territoire. Lancé par l’État en 2018, ce PIG a pour objectif de lutter contre la précarité énergétique par la réalisation de travaux de rénovation, de maintenir à domicile des personnes âgées ou handicapées par l’adaptation des logements, de traiter des logements habités dégradés ou encore de favoriser la mise en location de logements locatifs privés de qualité et à loyer modéré. Pour bénéficier de ces aides, il faut être propriétaire du logement depuis plus de 15 ans et respecter un plafond de ressources.

Lors du lancement du comité de pilotage du PIG, qui s’est déroulé le 22 septembre dernier, le président de la CAPSO, Joël Duquenoy, a souligné que le programme avait déjà atteint 50% de ses objectifs. Pour ce qui concerne la rénovation énergétique, 1 125 demandes ont déjà été prises en compte, chiffrées à 10 188 898€, dont 3 865 672€ qui seront pris en charge par «MaPrimeRenov», l’aide de l’État principalement dédiée à la rénovation énergétique. Le budget, réservé sur trois ans, est de 11,475 M€ (ANAH et État) auxquels s’ajoutent près de 2,7 M€ de la CAPSO.

Une convention tripartite

Afin d’éviter aux ménages modestes d’avoir des difficultés financières lors des travaux, une convention opérationnelle a été signée avec le groupe Tisserin et l’opérateur Inhari. «La CAPSO ne peut pas faire d’avance financière, explique Joël Duquenoy. C’est pour cela que nous faisons appel au groupe Tisserin avec qui nous mettons en place une caisse d’avance et un prêt à taux 0%, dit ’’Travaux missions sociales’’.» Ainsi, ce sera Tisserin qui pourra aider au règlement des acomptes et factures finales, évitant aux ménages d’avancer l’argent avant la perception des aides. La CAPSO, quant à elle, se porte garante des prêts à hauteur de 80%.

L’opérateur INHARI (habitat, aménagement, territoires), partenaire privilégié de la CAPSO dans l’aide et la mise en œuvre du programme habitat, entend aussi remettre un maximum de logements vacants sur le marché. Jean-Marc Marichez, responsable des agences INHARI du Nord - Pas-de-Calais, explique avoir bénéficié d’une méthodologie pour qualifier une vacance de longue durée, le pourquoi de cette vacance, etc. «Nous allons chercher sur le marché les logements vacants depuis plus de deux ans, à la rencontre des propriétaires pour leur proposer de réhabiliter leur logement en bénéficiant des aides et d’outils de défiscalisation.» S’il accepte, le propriétaire devra s’engager à louer son logement durant six ans à un loyer plafonné. Sur les 44 000 logements que comptent les 53 communes, 1 185 seraient vacants depuis plus de deux ans, soit un taux de 7%, bien inférieur à la moyenne nationale.