LA CAISSE DES DÉPÔTS POUR L’ÉCOLOGIE DES TERRITOIRES
La Caisse des Dépôts est un établissement public financier autonome vis-à-vis de l’État. Depuis 200 ans, elle œuvre à financer le développement des territoires. En 2017, la délégation Hauts-de-France a versé 1,9 milliard d’euros à l’État. Détail des actions menées.
Encore en 2017, la Caisse des Dépôts n’a pas failli à sa mission : soutenir la restructuration du secteur. Les chiffres du bilan de l’année écoulée restent stables par rapport au bilan 2016. Un signe rassurant pour la directrice régionale Hauts-de-France, Gaëlle Velay. Cette dernière se félicite particulièrement de la proximité de l’établissement avec le territoire. « 95% des EPCI de la région se situent à moins d’une heure et demi de trajet de l’une des deux directions déléguées (ndlr. À Lille et Amiens). Si besoin, nous pouvons utiliser les locaux de BPI France à Compiègne pour nous rapprocher de nos clients. »
RÉHABILITATION ÉCOLOGIQUE
La Caisse des Dépôts a prêté 1,4 milliard d’euros sur fonds d’épargne dans les Hauts-de-France, dont 1,16 milliard d’euros pour la construction ou la rénovation de logements sociaux et politiques de la ville. Ces chiffres marquent une légèrement augmentation par rapport à l’année précédente (1,13 milliard en 2016). À l’échelle de la délégation d’Amiens, 387 millions d’euros ont été prêtés, dont 335 millions réservés aux logements sociaux et politiques de la ville (contre 328 millions en 2016). « Une part importante de ces prêts correspond à des éco-prêts. Ils ont permis la réhabilitation écologique de 2 800 logements », explique Gaëlle Velay. Ces dernières années, l’accent a été mis sur la restauration de logements moins énergivores. « C’est un défi environnemental, inscrit dans le Schéma régional d’aménagement et de développement durable et d’égalité des territoires (Scradet). » La part des logements réhabilités en Hauts-de-France est plus importante que la moyenne française. Un phénomène qui s’explique par l’ancienneté des bâtiments et la démographie du territoire. « Les Hauts-de-France représentent 9,4% de la population française. Plus marquant encore, la région représente 13,8% de la population française habitant dans un quartier politique de la ville », précise Myriam Mahé- Lorent, directrice déléguée d’Amiens. En Picardie, les écarts entre les besoins de rénovation selon les départements sont d’ailleurs bien marqués. Sur la totalité des réhabilitations thermiques, 43% d’entre elles ont été effectuées dans l’Oise, 36% dans la Somme, et 21% dans l’Aisne.
BHNS, PROJET MAJEUR
Au total, sur les 52 millions d’euros prêtés par la Caisse des Dépôts dans le département de la Somme, 30 millions ont servi à l’élaboration des travaux pour le Bus à haut niveau de service (BHNS) d’Amiens. Car l’établissement financier ne soutient pas seulement la construction/ rénovation de logements, mais aussi, et en grande partie, l’élaboration d’infrastructures. Son second rôle est d’investir sur fonds propre pour faire décoller des projets. Sur les 194 milliards d’euros investis à l’échelle nationale, 56 millions d’euros ont été investis dans les Hauts-de-France pour un effet de levier de 1 800 millions d’euros investis sur le territoire. « Notre mission est de sécuriser le montage politique et financier d’un projet. De rassurer les banquiers pour débloquer des fonds », rappelle Gaëlle Velay. Parmi les chantiers appuyés par la Caisse des Dépôts dans la Somme : l’immeuble Equinoxe ou encore la future résidence Paul Claudel, livrée à la fin juin. « Non nous ne travaillons pas que sur Amiens, s’amuse Myriam Mahé- Lorent. Nous sommes simplement là où les collectivités viennent nous chercher, et où les investisseurs privés sont moins présents. » Sur 6 millions d’euros d’investissements par la Caisse des dépôts Hauts-de-France pour le développement économique, 5,2 millions ont également été réservés au financement de TPE via des apports envers des structures d’accompagnement comme Réseau Entreprendre ou France Initiative. Parmi toutes ses actions, la Caisse des Dépôts contribue donc à la création d’emplois « et ce n’est pas une part négligeable de nos actions », se réjouit la directrice régionale Hauts-de-France.