La Caisse des dépôts, acteur impliqué…

Après une année 2012 difficile, la Caisse des dépôts est sortie bénéficiaire de 2013, avec de bons fonds propres. Une tendance suivie par l’antenne régionale, dirigée par Céline Senmartin. Soutien à la création d’entreprises, à l’Économie sociale et solidaire (ESS), prêts au logement social… Si elles ne sont pas toujours connues du quidam, les actions de la Caisse des dépôts sont multiples et la positionnent comme un acteur clé du développement du territoire.

« La Caisse a toujours été un partenaire privilégié des acteurs de terrain », explique Céline Senmartin, directrice de la Caisse des dépôts de Picardie .
« La Caisse a toujours été un partenaire privilégié des acteurs de terrain », explique Céline Senmartin, directrice de la Caisse des dépôts de Picardie .

 

« La Caisse a toujours été un partenaire privilégié des acteurs de terrain », explique Céline Senmartin, directrice de la Caisse des dépôts de Picardie .

« La Caisse a toujours été un partenaire privilégié des acteurs de terrain », explique Céline Senmartin, directrice de la Caisse des dépôts de Picardie .

La Caisse des dépôts est certes une vieille dame – dans deux ans, elle fêtera son bicentenaire – mais elle est toujours alerte. Depuis sa création en 1816, son utilité pour le territoire ne s’est jamais démentie : « En sa qualité d’établissement public autonome, ce qui lui permet de gérer des fonds privés nécessitant une protection particulière, la Caisse a toujours été un partenaire privilégié des acteurs de terrain », explique Céline Senmartin, directrice de la Caisse des dépôts de Picardie (19 personnes) depuis 2012. Plus concrètement, la Caisse étend son action dans de nombreux domaines économiques, répondant à sa vocation initiale « d’investisseur de long terme au service de l’intérêt général et du développement économique du pays ». Son modèle économique unique lui permet de mener de front ses activités d’investisseur avec la gestion de mission d’intérêt général que lui confient les mandats publics (gestion de fonds d’épargne, de retraite… ou financement de logement social, 60 à 65% de son activité) et les missions de ses 20 filiales opérationnelles (comme la Compagnie des Alpes, maison mère du Parc Astérix et de la Mer des sables, ou Transdev, un des principaux opérateurs de transports urbains dans le monde, investi dans le POMA à Laon et les Courriers automobiles picards). « La Caisse épaule les collectivités territoriales lorsqu’elles ont des projets à long terme, comme la construction ou la réhabilitation de collèges, l’intérêt de nos prêts : ils sont plus longs que ceux des marchés bancaires, et ont des taux avantageux, puisqu’indexés sur les coûts des ressources », complète Céline Senmartin. Les deux activités fluctuent selon les années : « Lorsque l’économie est en berne, les filiales en pâtissent, certaines ont connu une dépréciation en 2013, mais la partie établissement public a affiché de bons résultats, et le résultat net part du groupe s’établit à 2,137 milliards d’euros, une solide santé financière donc… », poursuit la directrice.

Priorités sectorielles

En août 2011, le dynamisme de la Caisse a été réimpulsé avec la nomination d’un nouveau directeur général – Jean-Pierre Jouyet – qui a mis sur pied un nouveau plan stratégique, décliné par les antennes régionales. Plan qui accorde notamment une place de choix aux métiers historiques de l’établissement – dont les fonds d’épargne – avec comme objectif affiché de continuer à sécuriser l’argent des Français (37 milliards d’euros), à sa place de « partenaire essentiel » du monde de la justice (la Caisse gère les 2/ 3 des fonds des notaires et 60% de ceux des huissiers de justice), en misant entre autres sur la modernisation de l’offre pour offrir un meilleur service. « Les priorités sectorielles définies au niveau national – le développement des entreprises, le logement, les infrastructures et la transition énergétique et écologique -collent avec les préoccupations de notre région, et répondent aux besoins du territoire », affirme Céline Senmartin, qui tient également à souligner que la Caisse des dépôts est « le premier investisseur en fonds propres des entreprises, et le premier financeur des infrastructures et du logement, surtout social ». En Picardie, le besoin en logements sociaux et la mise à niveau des équipements sont prégnants, la Caisse régionale n’a pas chômé en 2013 (cf encadré). « Nous avons également procédé à de gros investissements, complète Céline Senmartin, pour la mutualisation des équipements, de recherche, avec Improve pour ne citer que ce projet, et aidé des petites entreprises à développer des outils intelligents. Nous sommes également opérateurs du Programme d’investissements d’avenir (PIA), avec en Picardie 99 millions d’euros à gérer (plus de 6 milliards confiés par l’État au niveau national), qui a notamment servi à accompagner la qualification au Fonds pour la société numérique (FSN) des schémas départementaux de l’Oise (53,8 millions d’euros) et de la Somme (18,64 millions d’euros), l’Aisne ayant également déposé un dossier. » Ces dix dernières années, la Caisse des dépôts picarde a octroyé 293 millions d’euros de prêts pour le renouvellement urbain (pour des quartiers de Beauvais, Amiens, Saint- Quentin, Compiègne…) et a contribué à la création d’entreprises, à hauteur de plus de 3,5 millions d’euros. « En ce qui concerne la transition énergétique, 12 millions d’euros ont été investis ces dernières années, précise la directrice. Nous sommes également en mesure d’accompagner les collectivités en ce qui concerne l’efficacité énergétique des bâtiments, nous avons les outils pour le faire… La Caisse est d’ailleurs partenaire du Service public de l’efficacité énergétique (SPEE) initié par le conseil régional de Picardie. » Une mobilisation sur de nombreux fronts qui a pour ambition « d’instaurer une économie vertueuse et de servir les générations futures ».