La BPI Lorraine en ordre de marche

«Simplicité, efficacité et proximité», telle est la devise de la Banque publique d'investissement (BPI) dont la délégation est officiellement installée à Nancy. Nombreux étaient les chefs d'entreprise lorrains lors de son inauguration officielle, le 3 juin dernier, en présence de Nicolas Dufourcq le directeur général de BPI France. Didier Pichot, son directeur régional l'a assuré, la BPI compte bien jouer un rôle déterminant dans la redynamisation des territoires. Au niveau national, environ 12 milliards d'euros devraient être investis d'ici à 2017 dans les entreprises françaises.

Didier Pichot, directeur de la Banque publique d'investissement (BPI) Lorraine, voit dans la structure «un outil de proximité simple et efficace de soutien aux entreprises».
Didier Pichot, directeur de la Banque publique d'investissement (BPI) Lorraine, voit dans la structure «un outil de proximité simple et efficace de soutien aux entreprises».
Didier Pichot, directeur de la Banque publique d'investissement (BPI) Lorraine, voit dans la structure «un outil de proximité simple et efficace de soutien aux entreprises».

Didier Pichot, directeur de la Banque publique d'investissement (BPI) Lorraine, voit dans la structure «un outil de proximité simple et efficace de soutien aux entreprises».

Oséo en plus grand, c’est ainsi que l’on peut présenter la Banque publique d’investissement, dont la délégation lorraine vient de s’installer, Viaduc Kennedy à Nancy. Un lancement en grande pompe, le 3 juin dernier en présence de Nicolas Dufourcq, directeur général de l’établissement, Didier Pichot, son directeur régional et Jean- Pierre Masseret, président du Conseil Régional de Lorraine et président du Comité régional d’orientation. Les patrons et chefs d’entreprise lorrains étaient venus en nombre à l’inauguration de «cet objet non identifié», comme l’a présenté Nicolas Dufourcq, et objet de convoitise à en croire le directeur général puisque l’étranger (Grande-Bretagne, Hongrie et Italie) semble s’y intéresser de près. La structure «qui marque la concrétisation d’un des engagements de campagne de François Hollande», comme n’a pas manqué de le rappeler Jean-Pierre Masseret, entend jouer un rôle déterminant dans la redynamisation des territoires.

Un levier de développement

Cet outil d’investissement, créé en 2012, est un groupe public, qui réunit aujourd’hui le Fonds stratégique d’investissement (FSI), créé en 2008 au plus fort de la crise par Nicolas Sarkozy, Oséo, entreprise publique qui finance les PME et enfin, la Caisse des dépôts et des consignations Entreprises, filiale de la Caisse des Dépôts en charge des activités d’investissement du groupe. Il répond à un triple objectif : pallier les défaillances du marché qui handicapent le financement des entreprises, notamment les PME et les TPE, permettre un investissement stratégique dans les secteurs d’avenir, l’économie sociale et solidaire et la conversion numérique, écologique et énergétique de l’industrie, et constituer un levier d’intervention pour le développement des territoires, en partenariat direct avec les régions. En Lorraine 2 749 entreprises ont été soutenues et ont obtenu près de 830 millions d’euros de financement en 2012. Créée en partenariat avec les régions, elle ancre son action dans les territoires, puisque 90 % des décisions d’intervention sont prises en région. Des comités régionaux d’orientation (CRO), dirigés par les présidents des Conseils régionaux sont mis en place dans chaque région afin d’évaluer les actions de la BPI et veiller à leur cohérence avec la stratégie économique de développement économique. «La BPI doit être au service des entreprises et je veillerai personnellement à ce que celleci accompagne les orientations définies par le Conseil Régional et ses partenaires dans les domaines stratégiques que sont les matériaux et l’énergie, pour lesquels la Lorraine dispose de nombreux atouts. Nous ne serons pas des potiches», a prévenu Jean-Pierre Masseret. Et bien que le contexte économique soit pesant, Didier Pichot a refusé de sombrer dans le pessimisme, «nous appartenons au camp des antidéclinistes, cela ne va pas être facile, mais avec de la volonté, de l’optimisme et de la proximité on va y arriver !» La volonté, les moyens sont là, et après tout : entreprendre c’est aussi et surtout prendre des risques.