La Bourse de Paris termine la semaine en légère hausse

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,18% vendredi, à l'issue d'une semaine en dents de scie, s'interrogeant sur la trajectoire des baisses des taux directeurs...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,18% vendredi, à l'issue d'une semaine en dents de scie, s'interrogeant sur la trajectoire des baisses des taux directeurs des banques centrales européenne et américaine.

L'indice vedette CAC 40 a avancé de 14,36 points, à 7.992,87 points. Jeudi, l'indice a terminé en hausse de 0,55%, rebondissant après de fortes baisses.

Sur la semaine, le CAC 40 affiche une baisse de 1,26% et, sur le mois de mai, le bilan est stable (+0,10%). 

Le très attendu indice PCE, qui est l'indicateur d'inflation privilégié par la Réserve fédérale américaine (Fed), a été publié à mi-séance, en ligne avec les attentes du marché.

La surprise est venue des dépenses des ménages américains qui ont, elles, fortement ralenti en avril. Elles n'ont progressé que de 0,2%, contre 0,7% en mars et 0,3% espéré pour avril par les économistes.

"Il y a un ralentissement global aux Etats-Unis, visible au travers des chiffres de la consommation, sur les publications d’entreprises" et sur la "croissance avec la révision à la baisse du PIB américain au premier trimestre" annoncé jeudi, explique Guillaume Chaloin, directeur des gestions actions de Delubac AM.

"Ce n'est pas exactement une bonne nouvelle" puisqu'une "absence de croissance couplée à de l'inflation signifie que la Fed ne peut pas tout de suite baisser ses taux", a-t-il poursuivi.

Ainsi, le marché n'écarte pas le scénario d'une "stagflation", c'est-à-dire de l'inflation avec une activité économique qui, elle, ne progresse pas, explique Guillaume Chaloin.

La prochaine réunion de la Fed aura lieu les 11 et 12 juin. Elle devrait maintenir ses taux dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, leur plus haut niveau en 20 ans. 

La première partie de séance a aussi été marquée par des chiffres d'inflation, pour la zone euro en mai, qui ont révélé une accélération de la hausse de prix, supérieure aux attentes. 

Si ces chiffres ne remettent pas en question le scénario d'une première baisse des taux de la BCE à l'issue de sa prochaine réunion de politique monétaire la semaine prochaine, ils éloignent cependant la probabilité d'une seconde baisse au mois de juillet.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt français à dix ans atteignait 3,13%, au même niveau qu'en clôture la veille.

Sanofi en hausse

Le groupe pharmaceutique français Sanofi (+1,34% à 89,76 euros) a reçu un avis positif d'un comité d'experts de l'Agence européenne du médicament (EMA) pour son produit phare Dupixent, dans le traitement de la bronchite du fumeur.

Le laboratoire indique aussi que l'Agence américaine du médicament (FDA) a, quant à elle, reporté à fin septembre la date à laquelle elle doit rendre sa décision dans cette indication.

Renault s'associe au chinois Geely

Renault (-0,74% à 53,58 euros) et le géant chinois Geely ont annoncé le lancement officiel de leur coentreprise dédiée aux moteurs thermiques, Horse.

Après l'approbation des "autorités compétentes", les partenaires ont annoncé, dans un communiqué, la création de "Horse Powertrain Limited", dont le siège social est basé à Londres, au Royaume-Uni, et qu'ils détiennent chacun à 50%.

Neoen bondit

L'action du fournisseur français d'énergies renouvelables Neoen a bondi de 20,57% à 37,86 euros, encore en dessous du prix de 39,85 euros par action proposé par le gestionnaire d'actifs canadien Brookfield qui souhaite racheter Neoen et qui a l'intention de le sortir de la cote parisienne.  

Atos attend son verdict

Le sauveteur d'Atos devrait être connu "d'ici la fin du week-end", alors que les discussions se poursuivent entre les candidats à la reprise du géant informatique français, lourdement endetté, et ses créanciers. 

Atos a affiché la pire baisse de l'indice élargi paneuropéen Stoxx 600 en abandonnant 14,92%, terminant à 1,67 euros, touchant son plus bas niveau en clôture.

Euronext CAC40

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