La Bourse de Paris flanche face aux craintes concernant l'économie mondiale

La Bourse de Paris recule nettement de 0,93% vendredi dans la matinée, dernière séance d'une semaine plombée par les inquiétudes concernant l'économie chinoise et...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris recule nettement de 0,93% vendredi dans la matinée, dernière séance d'une semaine plombée par les inquiétudes concernant l'économie chinoise et une hausse des taux d'intérêt obligataires.

L'indice principal CAC 40 reculait de 68,22 points à 7.124,80 points vers 09H55. Sur la semaine son repli est pour l'heure de 2,94%. 

Jeudi, la place parisienne avait reculé de 0,94%, pénalisée par des taux d'intérêt approchant leur plus haut depuis 15 ans. 

La Bourse de New York a aussi terminé nettement dans le rouge jeudi, pour la troisième journée de suite, et les rendements obligataires sur les bons du Trésor à dix et trente ans ont atteint en séance des plus hauts depuis 16 ans, à 4,30% et 4,40%, déjà touchés en octobre 2022 lorsque l'inflation américaine faisait rage.

"Les inquiétudes concernant la santé de l'économie chinoise, ainsi que le repli des obligations mondiales, amènent les investisseurs à se demander combien de temps les taux resteront à ces niveaux", commente Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Petit répit vendredi, mais qui ne se ressentait pas sur le marché actions, les taux d'intérêt obligataires souverains se détendaient par rapport à la veille. 

Le taux d'intérêt de l'emprunt de l'Etat français à dix ans s'établissait à 3,16% vers 09H50, contre 3,25% jeudi.

Les investisseurs qui pensaient que la banque centrale américaine (la Fed) en avait fini avec les hausses de taux ont déchanté avec la publication, mercredi, du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale. 

Durant leurs échanges, "la plupart" des participants à la réunion ont reconnu qu'il existait toujours "des risques" de persistance de l'inflation qui pourraient "nécessiter de resserrer encore la politique monétaire", selon ce compte-rendu.

Les inquiétudes autour de l'économie chinoise et de son secteur immobilier continuent de plus de pousser les investisseurs à la prudence. 

Jeudi, le géant de l'immobilier chinois Evergrande, lourdement endetté, a requis son placement aux Etats-Unis sous procédure de faillite selon des documents judiciaires, une mesure visant à protéger ses actifs américains, le temps qu'un accord de restructuration de sa dette soit trouvé.

Les valeurs du secteur du luxe, très sensibles à la conjoncture économique chinoise, pâtissaient de cette nouvelle: LVMH perdait 1,66% à 772,10 euros, Kering 1,72% à 489,75 euros et Hermès 1,66% à 1.845,20 euros.

L'agenda de la séance est très peu chargé, les investisseurs prendront connaissance des chiffres définitifs de l'inflation de la zone euro en juillet, qui "devrait être confirmée à 5,3%, avec une inflation sous-jacente (corrigée des prix de l'alimentation et de l'énergie, NDLR) à 5,5%", prévoit Michael Hewson.

Spie se renforce en Allemagne

Le groupe de services multi-techniques aux entreprises et collectivités Spie a annoncé jeudi un accord pour acquérir 75,1% de la société allemande BridgingIT, spécialisé dans les services de transformation numérique. Son action reculait de 1,80% à 26,24 euros.

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