La Bourse de Paris essaie de mettre fin à la spirale baissière

La Bourse de Paris a terminé en petite baisse de 0,27% mardi, tentant de se stabiliser après le vent de panique de la veille, soufflé par des chiffres...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en petite baisse de 0,27% mardi, tentant de se stabiliser après le vent de panique de la veille, soufflé par des chiffres jugés inquiétants sur l'emploi américain. 

L'indice vedette CAC 40 a perdu 18,95 points pour finir à 7.130,04 points, son nouveau plus bas de l'année et à un niveau plus vu depuis mi-novembre. 

Lundi, il a perdu 1,42% et a cumulé 5,08% de pertes en trois séances.

"Les marchés se reprennent aujourd'hui, mais il n'y avait pas vraiment de raison qu'ils ne le fassent pas", estime Vincent Juvyns, membre de l'équipe stratégie de JPMorgan AM. 

Après les chiffres de l'emploi américain publiés vendredi, les marchés avaient considéré qu'un taux de chômage plus élevé que prévu était le signe d'un fort ralentissement de l'économie américaine. 

Après les hausses de taux d'intérêt directeurs effectuées par la banque centrale américaine pour lutter contre l'inflation, un ralentissement de l'économie américaine était à prévoir. Mais il n'a été que léger - le PIB américain continuant de croître -, ce qui a fait espérer aux investisseurs un scénario "boucle d'or" avec une inflation qui revient sous contrôle et une économie qui reste solide.

"Aujourd'hui, les marchés réalisent qu'il n'y a pas de raison d'inquiétude majeure pour l'économie américaine", ajoute Vincent Juvyns, estimant que le risque de récession peut exister mais qu'à ce stade les données ne pointent pas dans cette direction.

L'indice ISM publié lundi a d'ailleurs montré que l'activité dans les services aux États-Unis est revenue en phase de croissance au mois de juillet.

Et les déclarations du président de la Réserve fédérale de Chicago ont aussi contribué à inverser la tendance. Austan Goolsbee a estimé lundi auprès de CNBC que les données sur l'emploi américain "ne ressemblent pas pour le moment à une récession".

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts de l'Etat français à dix ans évoluait à 2,95%, contre 2,98% lundi. L'allemand à même échéance était stable à 2,19%.

ArcelorMittal monte au capital de Vallourec

ArcelorMittal a confirmé mardi avoir bouclé l'opération lancée le 12 mars pour le rachat de 65,2 millions d'actions Vallourec au fonds américain Apollo, soit 27,5% du capital de la société française et 28,4% de ses droits de vote.

ArcelorMittal a pris 2,52% à 19,55 euros, la plus forte hausse du CAC 40 mardi, et Vallourec a progressé de 1% à 13,61 euros.

Airbus salué

L'action d'Airbus a gagné 1,95% à 133,04 euros, après que le groupe a annoncé la livraison de 77 appareils neufs à ses clients au mois de juillet, confirmant le net rebond observé le mois précédent, selon les données publiées lundi par l'avionneur européen. Il avait livré 67 avions en juin, après seulement 53 en mai, 61 en avril et 63 en mars.

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