La Bourse de Paris en légère baisse face à une nouvelle contraction de l'économie

La Bourse de Paris recule un peu mardi, digérant les indices d'activité du secteur privé et des résultats d'entreprise, dans un contexte de taux d'intérêt toujours très élevés.

Vers 10H30, l'indice vedette CAC 40 lâchait 10,31 points (-0,15%), à 6.840,80 points. Lundi, il avait terminé la journée en progression de 0,50%, après avoir atteint un plus bas en séance depuis janvier.

"Les marchés européens ont connu une clôture mitigée pour commencer la nouvelle semaine, bien qu'ils soient parvenus à s'éloigner des plus bas de la journée après que les rendements américains à 10 ans se sont fortement repliés", a noté Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

"Les signaux du marché obligataire ont été quelque peu ambigus, le rendement de l'obligation américaine à 10 ans ayant brièvement dépassé les 5% avant de se replier", a commenté Stephen Innes, associé de SPI Asset Management. Ce pic était une première depuis novembre 2007 et la crise des subprimes américains.

Le taux français à 10 ans reculait vers 10H00, à 3,41%.

Les investisseurs doivent désormais digérer les indices PMI en Europe, qui témoignent d'une économie encore à la peine. Dans la zone euro, le repli de l'activité du secteur privé s'est aggravé en octobre, signalant un risque de récession au deuxième semestre. Côté français, la contraction de l'activité s'est également poursuivie en octobre, mais sur un rythme légèrement moins soutenu qu'en septembre.

Les marchés restent également sur leurs gardes en attendant la réunion décentralisée de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, à Athènes.

"Il est d'ores et déjà raisonnable de penser que la BCE ne modifiera pas ses taux cette semaine, les indices PMI rapides d'octobre ne servant qu'à souligner la faiblesse persistante de l'économie européenne et, compte tenu de la forte hausse récente des prix de l'énergie, cette faiblesse devrait perdurer", estime M. Hewson.

Il s'agirait d'une première pause après dix hausses d'affilée des taux pour contrer l'inflation.

Les investisseurs continuent de surveiller la situation géopolitique au Proche-Orient, alors qu'Emmanuel Macron est en visite dans la région. Après une visite en Israël où il affirmé que le premier objectif devait être la libération des otages détenus par le Hamas et appelé à "ne pas élargir" le conflit, le chef de l'Etat français se rendra à Ramallah, en Cisjordanie occupée, où il sera le premier dirigeant occidental à rencontrer Mahmoud Abbas au siège de l'Autorité palestinienne depuis le début de la guerre.

Hermès toujours en selle

Le groupe français de luxe Hermès a publié mardi un chiffre d'affaires de 3,365 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en hausse de 7,3% sur un an, mais freiné par l'Asie, après plusieurs trimestres de croissance à deux chiffres.

Vers 10H20, il gagnait 1,33%.

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