La Bourse de Paris en légère baisse après sa pire semaine en près de quatre mois

La Bourse de Paris évolue en baisse lundi de 0,10% dans les premiers échanges, toujours sous pression des taux d'intérêt à l'approche de nouvelles données sur l'inflation...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris évolue en baisse lundi de 0,10% dans les premiers échanges, toujours sous pression des taux d'intérêt à l'approche de nouvelles données sur l'inflation en Europe et aux Etats-Unis. 

L'indice vedette CAC 40 reculait de 7,20 points à 7.104,68 points vers 09H40. Vendredi, le maigre rebond (+0,42%) après quatre séances de baisse n'a pas empêché la cote parisienne de terminer sur sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis la crise bancaire de mi-mars (-3,89%).

La cote parisienne subit d'importantes variations, avec deux fortes baisses hebdomadaires entrecoupées d'un fort rebond au cours des trois dernières semaines. 

Les mouvements à la baisse peuvent être attribués "à un positionnement devenu peu à peu plus optimiste des investisseurs, rendant le marché plus fragile" face à toute nouvelle n'étant pas en ligne avec ces "anticipations trop positives", selon les analystes de La Banque Postale AM.

Tant aux Etats-Unis qu'en Europe ou au Royame-Uni, les banquiers centraux continuent de montrer leurs muscles face à l'inflation, promettant de nouvelles hausses des taux directeurs. 

Ces répétitions ont entraîné un bond des taux des Etats sur le marché obligataire: lundi, le taux français à 10 ans atteignait 3,19%, proche de son sommet annuel (3,25%, atteint en mars), et le taux à 2 ans 3,40%. 

"La résilience de l’activité économique", notamment du marché du travail aux Etats-Unis, comme vu lors du rapport mensuel de l'emploi vendredi, et "la possibilité de la persistance de pressions inflationnistes de manière plus durable semblent donc avoir poussé les investisseurs à demander des rémunérations plus élevées", continue les experts de LBPAM.

Les investisseurs ont pu être refroidis par la situation économique en Chine: les prix à la consommation sont restés stables en juin sur un an, tandis que les prix à la production ont continué de plonger, le reflet d'une demande atone qui complique un peu plus la reprise, selon des chiffres officiels publiés lundi.

Peu d'autres indicateurs sont encore attendus. Durant le reste de la semaine, d'autres chiffres de l'inflation seront publiés en zone euro et aux Etats-Unis, avant le début de la saison des résultats d'entreprise avec les banques américaines vendredi. 

Casino va devoir trancher

Le trio d'hommes d'affaires, Niel, Pigasse et Zouari, a prolongé jusqu'à lundi son offre de reprise du distributeur en déclin Casino, une seconde offre du duo Kretinsky et Ladreit de Lacharrière ayant la même échéance.

Casino, qui dans le cadre d'une conciliation a le fin mot quant aux solutions choisies, a présenté mercredi à ses créanciers les deux offres de reprise qui ont été déposées par ses prétendants.

L'action reculait de 3,70% à 3,02 euros, quand celle de sa maison mère Rallye cédait 4,60% à 0,95 euro. 

Euronext CAC40

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