La Bourse de Paris attend sagement le discours du président de la Fed

La Bourse de Paris prend de l'élan vendredi et se prépare à écouter le discours particulièrement attendu du président de la banque centrale américaine (Fed), qui devrait permettre aux investisseurs d'ajuster leurs anticipations...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris prend de l'élan vendredi et se prépare à écouter le discours particulièrement attendu du président de la banque centrale américaine (Fed), qui devrait permettre aux investisseurs d'ajuster leurs anticipations de baisses des taux directeurs aux Etats-Unis.

L'indice phare de la Bourse de Paris s'offrait 0,44%, soit 32,80 points, s'établissant à 7.556,91 points vers 09H45. Jeudi, l'indice a terminé sans gains ni pertes (-0,01%).

"L'attention des marchés se tourne vers le symposium de Jackson Hole où se réunit chaque année la fine fleur des banquiers centraux. Le discours de Jerome Powell", à la tête de la Fed, à 16H00 (heure de Paris), "sera très suivi alors que les économistes s'attendent à une première baisse de taux de la Fed en septembre", soulignent les analystes de Natixis dans une note.

"Pour les investisseurs, la grande question est de savoir à quel point Powell confortera les attentes d'une baisse des taux en septembre, et s'il donne des indications sur son ampleur", commentent les analystes de Deutsche Bank.

"Le président de la Fed pourrait refroidir les attentes d'une réduction massive des taux d'intérêt, car il n'y a aucune raison pour cela en l'absence d'un ralentissement économique grave, de tensions sur les marchés ou d'une crise", estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Jeudi, l'enquête mensuelle de S&P Global auprès des directeurs d'achat (PMI) a notamment montré une accélération dans les services aux Etats-Unis en août, ce qui a freiné les marchés boursiers.

En témoignant d'un secteur en nette croissance, l'enquête a relativisé la thèse d'une économie américaine en cours de ralentissement, voire de franche décélération, ce qui a poussé les investisseurs à anticiper une Fed moins volontariste que prévu.

Les opérateurs n'attribuent plus à l'hypothèse d'un coup de rabot de 0,5 point qu'une probabilité de 24%, contre près de 40% mercredi.

Le marché estime désormais majoritairement que cette première baisse sera de 0,25 point de pourcentage en septembre, et s'attend ensuite à des baisses régulières lors des deux réunions suivantes avant la fin de l'année.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts des États européens étaient stables par rapport à la clôture de la veille. Celui de la France à dix ans atteignait 2,95%, contre 2,96% jeudi.

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