La bijouterie Flinois fête ses 275 ans
pour fêter les 275 ans de la bijouterie Flinois, Stéphane et Virginie Conty, dirigeants de l'entreprise depuis 2002, ont écrit un livre et organisé une exposition retraçant l'histoire familiale qui dure depuis huit générations.
C ‘est l’une des plus vieilles entreprises de la région. La bijouterie Flinois, créée en 1739 par Claude Adrien Goret, maître de la corporation des horlogers, fait partie du patrimoine amiénois. Pour fêter ses 275 ans, Stéphane et Virginie Conty, les actuels dirigeants, ont fait publier un livre et organisé une exposition retraçant son histoire. « La première boutique a vu le jour dans l’actuelle rue Albert Dauphin sous le règne de Louis XV », sourit Stéphane Conty. « La particularité de l’entreprise, c’est qu’elle est toujours restée dans la famille ». Pourtant en 2002, les parents de Virginie Flinois, l’épouse de Stéphane Conty qui est issue de la huitième génération, mettent en vente leur commerce. Aucun de leurs enfants ne souhaite le reprendre. Stéphane Conty, alors expatrié en Espagne avec sa famille, est muté dans la région : « Mon épouse y a vu un signe du destin ». Le couple rentre avec l’intention de reprendre le flambeau. Virginie Flinois abandonne son poste de directrice marketing chez Clarins et se forme à l’Institut national de gemmologie de Paris. « Un tel métier ne s’improvise pas », glisse son époux. Cet ancien directeur financier chez Valeo lâche à son tour sa carrière pour rejoindre l’aventure familiale : « Pas facile de passer d’un grand groupe à une petite entreprise. » Pour compenser, Stéphane Conty s’investit dans la vie locale. Après avoir été président de la fédération des commerçants du centre ville d’Amiens, il est désormais élu à la CCI Amiens- Picardie. Son épouse, elle, préside le club qu’a créé son aïeul en 1905 et qui est a été rebaptisé Synalia.
25 salariés
Après avoir déménagé plusieurs fois, la boutique élit domicile rue des Trois cailloux en 1978. « L’emplacement est idéal pour des raisons commerciales mais aussi de sécurité. La rue est piétonne, aucune voiture ou moto ne peut stationner devant la vitrine, ce qui limite les risques de vols », explique Stéphane Conty. La boutique a été cambriolée une seule fois. Le plus grand drame qu’elle ait connu s’est produit en 1940. « Cette année-là, un incendie a ravagé la ville.
Une grande partie de la boutique a brûlé et de nombreux objets ont été pillés », regrette Stéphane Conty. « C’est en partie pour cette raison qu’il nous a été difficile de rassembler les éléments nécessaires à la réalisation de l’ouvrage ». Pendant des mois, le couple consulte les archives municipales et départementales, recueille des témoignages d’anciens clients … Un véritable travail d’orfèvre. De grands travaux de rénovation ont également été opérés en début d’année. « Cette vieille dame méritait bien de se refaire une beauté », plaisante Stéphane Conty. Lui et son épouse sont également à la tête de la boutique amiénoise Heures et Montres et de deux points de vente Julien Dorcel à Arras et Lens, ce qui représente environ 25 salariés.