La betterave, une culture d’avenir

Durant plus d’un mois, une exposition itinérante sur les villes de Blérancourt, Charmes et Coucyle- Château retrace l’histoire de la culture de la betterave sucrière dans le secteur. Elle s’inscrit dans la Fête de la science et la Semaine du goût. Elle met aussi en lumière les nouvelles applications d’une culture vieille de 200 ans.

Fête de la betterave - Blérancourt (02) - 111012 ML : L’exposition a nécessité une année de travail pour reconstituer notamment l’histoire de la filière.
Fête de la betterave - Blérancourt (02) - 111012 ML : L’exposition a nécessité une année de travail pour reconstituer notamment l’histoire de la filière.

 

Fête de la betterave - Blérancourt (02) - 111012 ML : L’exposition a nécessité une année de travail pour reconstituer notamment l’histoire de la filière.

Fête de la betterave - Blérancourt (02) - 111012 ML : L’exposition a nécessité une année de travail pour reconstituer notamment l’histoire de la filière.

Elle est placée au milieu des verres et des petits fours. La star de l’exposition affiche une santé lui permettant d’être vue à la fois comme un produit fournissant l’industrie agroalimentaire et les industries innovantes. Pour cette raison, la seconde édition de La betterave à sucre fait son show s’inscrit cette année dans le cadre de la Fête de la science et de la Semaine du goût. Après une première semaine d’exposition au sein de la salle des fêtes de Blérancourt, les villes de Charmes et Coucy-le-Château en bénéficieront également. La fête, initiée par Daniel Pantel et Roger Vannier, est portée par la communauté de communes du val de l’Ailette et celle des villes d’Oyse, et des partenaires comme Tereos, Maguin ou le Crédit agricole. Outre le fait de démontrer que la betterave est utile dans l’industrie aujourd’hui, les organisateurs veulent faire revivre un passé industriel pas si lointain.

Un livret pour se souvenir
Daniel Pantel a d’ailleurs rappelé que c’est sous Napoléon Ier que la betterave à sucre a connu son expansion dans le département de l’Aisne. « Il a créé des écoles du sucre et mis en place la filière sucrière », explique-t-il. Un livret retrace cette épopée, depuis le décret du 15 janvier 1812 jusqu’à aujourd’hui. Le document permet aussi de se souvenir que le Chaunois était un haut lieu de la production de sucre et de la culture de la betterave. « Il y avait une trentaine de sites différents. Une quinzaine ont fonctionné en même temps », poursuitil. Pour que tout soit aussi complet que possible, les auteurs ont fait resurgir les souvenirs d’anciens ouvriers, offrant ainsi un témoignage vivant de cette industrie aujourd’hui disparue. Pour lui, il ne s’agit pas de s’apitoyer sur ce qui a été perdu, mais sur ce qui peut se construire via la culture betteravière. Thierry Stadler, directeur du pôle Industrie et Agro-Ressources (IAR) basé à Laon, a donné une première conférence sur les biocarburants, futur « or blanc » de la Picardie selon Daniel Pantel. « Cette culture va déterminer la redynamisation du territoire. Si la recherche se développe, nous aurons des produits à forte valeur ajoutée et nous serons capables de les vendre », a lancé l’organisateur. Voilà pourquoi il était important d’impliquer les chercheurs, les industriels et les professionnels dans un tel projet. Cela fait ressortir le patrimoine, trop souvent oublié, qui subsiste dans l’ensemble du Pays chaunois.