La Banque postale prête aux collectivités locales

Connue pour accompagner particuliers et entreprises dans une relation bancaire durable, la Banque postale s’ouvre au marché des collectivités locales avec ambition.

Olivier Feur.
Olivier Feur.
D.R.

Olivier Feur.

 Nouvelle venue sur le marché du financement aux collectivités locales, La Banque postale a entrepris depuis le début de l’année de faire connaître son offre de financement aux collectivités locales en organisant des rencontres d’information à leur intention, l’une à Roubaix, l’autre à Arras. «C’est à la demande de l’Etat et suite aux difficultés du secteur que La Banque postale apporte une offre de financement supplémentaire aux collectivités», explique Olivier Feur, directeur territorial du marché collectivités locales et santé pour le Nord-Pas-de-Calais à La Banque postale. Dans un premier temps, dès juin 2012, elle a commercialisé une première offre de crédit de trésorerie, d’une durée d’un an maximum pour un montant de 2 Mds€ élargi à 4 Mds€, sur laquelle près de 250 M€ ont été débloqués au niveau régional, puis a lancé en novembre une offre de prêts moyen long terme (jusqu’à 15 ans) à taux fixe ou révisable. «Il nous a été demandé de proposer une offre simple et transparente en prix, montant et commissions, avec adossement en liquidité et tarification adaptée, donnant une vision claire des charges futures.»

Si, au départ, l’activité financement aux collectivités locales était centralisée sur Paris, elle avait vocation à se déployer en région avec des commerciaux spécialisés. Sur la région Nord-Pas-de-Calais, ils sont ainsi sept à avoir pris en charge le déploiement régional.

Sur cette nouvelle activité, La Banque postale, qui a créé en mars une co-entreprise avec la Caisse des dépôts (CDC) pour assurer les prestations de services en lien avec la commercialisation de ces prêts refinancés par la Société de financement local, ambitionne d’atteindre de 20 à 25% de parts de marché sur le secteur public local d’ici à 2014. Elle vise à terme une production annuelle d’environ 5 Mds€ de crédit MLT pour les collectivités locales et autres acteurs du secteur public local. «Sur les emprunts toxiques, nous n’avons pas vocation à gérer les problématiques», précise Olivier Feur. Si les prêts à très long terme ne sont pas couverts par La Banque Postale, mais par le Fonds d’épargne rattaché à la CDC, par contre elle doit prochainement, en juin, concrétiser l’extension de son offre de financement aux autres acteurs du service public local, tels les établissements publics de santé.

Faute de recul pour établir des prévisions affinées de consommation de ces offres de démarrage par les collectivités de la région, Olivier Feur se dit persuadé d’une «réelle attente de financement» et affiche une «volonté d’être présent auprès de toutes les collectivités, petites, moyennes et grandes».