Sur le campus de la Cité scientifique à Villeneuve d'Ascq

L'Université de Lille inaugure le spectromètre le plus puissant de France

Le tout premier spectromètre RMN 1200 MHz français a été inauguré le 4 janvier dernier sur le campus de la Cité scientifique à Villeneuve d'Ascq. Cet équipement de pointe, le septième au monde, sera accessible à l'ensemble de la communauté scientifique nationale et internationale.

Conçu par la société Bruker, ce spectromètre qui a mobilisé 12,5 M€ a été financé par le CNRS, l’Université de Lille, l’État, l’Europe – dans le cadre du fonds FEDER -, la Région Hauts-de-France, la Métropole Européenne de Lille ainsi que le Département du Nord.
Conçu par la société Bruker, ce spectromètre qui a mobilisé 12,5 M€ a été financé par le CNRS, l’Université de Lille, l’État, l’Europe – dans le cadre du fonds FEDER -, la Région Hauts-de-France, la Métropole Européenne de Lille ainsi que le Département du Nord.

Lille peut se targuer d'héberger le spectromètre le plus puissant de France, qui plus est le seul et unique de l'Hexagone. En effet, depuis le 4 janvier, le Spectromètre RMN 1 200 MHz est hébergé à l’Institut Michel-Eugène Chevreul sur le campus de la Cité Scientifique. Dans le cadre du contrat de plan État-Région 2015-2020, le CNRS et l’Université de Lille dont «la coordination a été exemplaire» ont porté ce projet d’acquisition d’un spectromètre de résonance magnétique nucléaire (RMN – basé sur le même principe que l'IRM) à très haut champ fonctionnant à une fréquence de 1200 MHz. 

Cet «outil exceptionnel» comme le définit la communauté scientifique devrait pouvoir apporter un éclairage nouveau sur des questions scientifiques dans des domaines comme la santé (traitement de pathologies liés à l'âge), l'énergie, la conservation du patrimoine ou encore l’environnement (la transformation du CO2 par exemple). Le site de Lille, choisi en 2014, a mis deux ans à préparer l'arrivée et l'installation de cet équipement, le septième à l'échelle mondiale.

«Le choix de Lille n'est pas anodin»

Conçu par la société Bruker, ce spectromètre qui a mobilisé 12,5 millions d'euros a été financé par le CNRS, l’Université de Lille, l’État, l’Europe – dans le cadre du fonds FEDER –, la Région Hauts-de-France, la Métropole Européenne de Lille ainsi que le Département du Nord. Lors de son inauguration, les éloges se sont multipliées : «Le choix de Lille pour installer cet outil n'est pas anodin. Nous ne sommes pas qu'un hébergeur, nous avons une double expertise en RMN hauts champs des matériaux et biomolécules. Nous sommes maintenant dotés d'une Formule 1 mais il faut des compétences humaines reconnues et absolument indispensables pour piloter un tel équipement» déclarait Antoine Petit, PDG du CNRS. 

«Quoi de mieux que de commencer l'année avec un équipement de prestige. C'est un joyau qu'on inaugure aujourd'hui» témoignait à son tour Christian Poiret, président du Conseil départemental du Nord. «On a réussi un alignement des planètes exceptionnel où l'Europe, la Région, la MEL ont travaillé ensemble pour un outil formidable» a conclu Xavier Bertrand, le président de région. Après près de dix années de démarches, le spectromètre a été mis en service en mai 2022 pour des tests et sera définitivement opérationnel en mars dans son écrin, le bâtiment RMN 1200.

Le spectromètre a été inauguré le 4 janvier dernier.