L’intercommunalité de Cattenom et Environs articule son Plan Climat

«Notre maison brûle et nous regardons ailleurs». Ces mots, feu Jacques Chirac, alors président de la République, les prononça en ouverture de son discours devant l'assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Depuis, il y eut l'Accord de Paris, adopté par 196 pays lors de la COP 21, le 12 décembre 2015 et entré en vigueur le 4 novembre 2016. Son objectif est de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2, de préférence à 1,5°C, par rapport au niveau préindustriel. Car le constat est là. Alarmant. Les projections de Météo France montrent une poursuite du réchauffement climatique annuel jusqu’aux années 2050. Après 2050, la température diffère selon les politiques : si une politique de réduction des émissions de GES est instaurée, le réchauffement se stabilise voire diminue en fin de siècle. Sinon, la hausse des températures pourrait atteindre + 4°C en moyenne annuelle et + 5°C en moyenne estivale.

Des effets néfastes sur les territoires

Localement, les effets du changement climatique ont des conséquences sur la biodiversité, les inondations et sécheresses avec leur intensité et fréquence en augmentation, la santé des habitants avec l’accroissement des canicules et des épisodes de pollution, la quantité et la qualité de l’eau avec une réduction du niveau des nappes phréatiques et dégradation de la ressource. Pour prévenir ces dangers, un Plan Climat Air Énergie a été acté. À chaque territoire de le décliner selon ses spécificités, mais toujours en restant dans les objectifs affichés. Avec un déroulé très précis en quatre étapes : état des lieux, phase de diagnostic initiale et analyse des enjeux, stratégie établie, programme d’actions et dispositif de suivi et d’évaluation des résultats. Les élus de la Communauté de communes de Cattenom et Environs ont défini six axes majeurs qui vont permettre de mener des réalisations concrètes.

La performance durable des entreprises

Ils se décomposent de la manière suivante : accompagner les habitants et valoriser la rénovation énergétique pour consommer mieux et moins, développer les énergies renouvelables, encourager les mobilités alternatives, engager la collectivité dans une démarche d’exemplarité, améliorer les performances durables des entreprises et des exploitations agricoles, poursuivre la politique de réduction et de valorisation des déchets. Ces six axes se déclinent en 32 orientations qui touchent de nombreuses strates de la vie quotidienne des quelque 27 000 habitants du territoire intercommunal. La commission Environnement de la communauté de communes œuvre depuis plusieurs mois à l’élaboration du Plan Climat et entend y associer les résidents de son périmètre géographique. Pour l’heure, le distanciel reste de rigueur quant à cette réflexion individuelle nourrissant un devenir commun. Jusqu’au 11 avril, il est donc possible d’indiquer ses propositions en version numérique sur : planclimat.ccce@gmail.com. En termes de lutte contre le réchauffement climatique, c’est à l’échelle des territoires que cela se joue. Dès maintenant. Car il est urgent d’agir.