Propriété intellectuelle
L'innovation dans les Hauts-de-France se porte bien
L’an dernier, 364 demandes de brevets émanant d’inventeurs basés dans les Hauts-de-France ont été publiés par l’INPI. Tandis que la recherche académique se porte bien, la dynamique se trouve sensiblement alimentée par les enjeux de transition énergétique.
L’innovation se porte relativement bien dans les Hauts-de-France. Alors que 12 627 demandes de brevets ont été publiées l’an dernier par l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI), 364 émanent de personnes morales dont un inventeur au moins est basé dans la région. Avec 3,6% du total des brevets publiés à l’échelle nationale, les Hauts-de-France s’installent ainsi au 8ème rang de cette première édition du classement régional de l’INPI, certes loin derrière l’Ile-de-France (43%) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (20%), mais à proximité de la Bourgogne-Franche Comté (3,7%) et des Pays de la Loire (3,7%). Ils devancent notamment le Grand Est (2,9%) et le Centre-Val de Loire (2,4%).
Saint-Gobain et le secteur automobile en bonnes places
Avec 69 brevets publiés originaires de la région, le groupe de matériaux de construction Saint-Gobain a été le plus actif dans ce domaine, devant deux acteurs du secteur automobile qui complètent le podium. Il s’agit de l’équipementier Forvia (ex Faurecia), avec 40 brevets, suivi par le constructeur Stellantis (Peugeot, Citröen…), avec 27 brevets. Autre équipementier automobile, Valeo se positionne quant à lui à la 5ème place du Top 10.
Aux côtés de ces acteurs privés, «le milieu de la recherche académique se porte bien, comme en témoigne le nombre significatif de demandes de brevets publiés provenant du Centre national de la recherche scientifique (21) et de l’Université de Lille (11)», constate Sonia Cayemittes, déléguée régionale de l’INPI Hauts-de-France. Sur le front des innovations, les Hauts-de-France tirent notamment profit de la présence de pôles spécialisés, comme Eurasanté où sont hébergées de nombreuses biotech, ainsi que de l’émergence de filières, parmi lesquelles la «vallée de la batterie électrique» dans le Dunkerquois.
Les PME, cibles prioritaires
Tandis que les demandes de brevets publiées en 2022 concernent des demandes déposées six à dix-huit mois plus tôt, la délégation régionale de l’INPI se veut confiante pour 2023. «La demande s’inscrit dans la lignée de celle enregistrée l’an dernier», confie Sonia Cayemittes, dont la priorité pour les prochains mois est double : renforcer l’accompagnement d’une part des primo-déposants, qui bénéficient depuis récemment d’un «Pass PI» (soutien financier), et d’autre part des PME, «qui n’utilisent pas suffisamment le levier de la propriété intellectuelle pour se développer». Le mot est passé.
Le Top 10 régional des déposants de brevets (publiés)
1/ Saint-Gobain : 69
2/ Forvia : 40
3/ Stellantis : 27
4/ CNRS : 21
5/ Groupe Valeo : 17
6/ Alstom : 16
7/ Decathlon : 16
8/ Groupe Arkema : 16
9/ Roquette Frères : 16
10/ Université de Lille : 11