L’IMT de Douai voit les choses en grand

Avec une enveloppe de sept millions d’euros allouée par France relance, l’IMT de Douai va restaurer et moderniser ses bâtiments. Un apport financier qui confirme la volonté de la grande école de se placer à la hauteur des standards internationaux.

L’IMT de Douai va connaître une transformation esthétique dans les douze prochains mois. (@ Aletheia Press / Éléonore Chombart)
L’IMT de Douai va connaître une transformation esthétique dans les douze prochains mois. (@ Aletheia Press / Éléonore Chombart)

«L’objectif, c’est de dire aux étudiants : d’ici un an, on va vous offrir l’un des campus les plus interactifs, les plus modernes et les plus environnementaux possible par rapport à ce qui existe en France», explique Grégory Brassart, secrétaire général de l’IMT Lille Douai. La promesse est belle, et les résultats sont déjà là.

Depuis un an, deux millions d’euros ont été investis dans la rénovation progressive des salles de classe, du réfectoire ou encore de la Maison des élèves. À la clé, des espaces modulables, des écrans à perte de vue et des innovations technologiques pour s’adapter à l’étude en distanciel. Pour preuve : près d’un million d’euros a été consacré à la mise en place d’équipements numériques à destination des 2 000 étudiants.

Diminuer les émissions de gaz à effet de serre

Mais ces innovations sont au sein de bâtiments de plus d’un demi-siècle, qui méritent aujourd’hui un coup de neuf. C’est avec ce projet que l’Institut Mines-Télécom s’est présenté à France relance. Le projet est validé avec une enveloppe de sept millions d’euros pour le site du Douaisis, mais aussi pour le deuxième site situé à Villeneuve-d’Ascq.

À la clé, la suppression des trois chaudières au fioul qui alimentaient le campus de Douai, remplacées, d’ici quelques mois, par une pompe à chaleur géothermique. De futurs travaux d’isolation sont également prévus pour, à terme, diviser par cinq les émissions de gaz à effet de serre et assurer 94% du chauffage du campus. Un projet clairement tourné vers l’environnemental, qui a pour but de montrer l’exemple à des étudiants «sensibilisés par ce sujet», comme le souligne Grégory Brassart.

Une refonte de l’intérieur et surtout de l’extérieur

Avec ce budget alloué par l’État, l’IMT Lille Douai pourrait franchir un cap, selon son secrétaire général : «Quand vous rentrez ici, aujourd’hui, on ne se dit pas qu’on est à l’IMT. Les bâtiments n’ont pas d’identité visuelle. J’ai moi-même étudié dans cette école et j’ai envie qu’elle se transforme. Le plan de relance est arrivé comme une opportunité car on ne partait pas de rien. Ce plan exige que l’on agisse très vite : 100% des travaux doivent débuter cette année, pour se terminer fin 2022. Nous sommes vraiment axé sur l’investissement pour nos étudiants, en adéquation avec notre nouveau parcours et nos ambitions», explique Grégory Brassart.

Le projet de l’école entre donc en cohérence avec le programme France relance, avec une même ambition : séduire et attirer de nouveaux profils d’étudiants. «On n’a pas encore pu montrer à nos étudiants la copie finale, mais rien qu’avec la refonte de la Maison des élèves, ils sentent que l’école investit pour eux. Cela donne de l’attractivité», estime le secrétaire général de l’IMT. Une nouvelle ère pour un nouveau souffle.

L’IMT s’unit avec l’Université de Pretoria

Pour renforcer son image à l’international, l’Institut Mines-Télécom a lancé un concours, en partenariat avec TuskNovation, l’incubateur de l’Université de Pretoria. Son nom : le «Cross Acceleration Exchange Program». Un concours qui permettra aux start-up incubées par l’IMT de tester et de valider leur business model pour leur développement sur le marché africain. Un projet qui renforce les liens entre les deux écoles qui ont débuté leur partenariat en 2015. «Ce programme daccélération croisée est une opportunité unique pour toutes les parties prenantes. Il se présente comme un véritable stimulateur de valeur pour les jeunes pousses qui tirent parti de la croissance des marchés étrangers», annonce Patrick Duvaut, directeur de l’innovation à l’IMT. Les gagnants de la start-up sélectionnée partiront deux mois cet été en Afrique du Sud pour tester leur projet dans des conditions réelles.