L’ex-ruche départementale a donné l’occasion d'un regroupement

La ville de Maubeuge avait sa ruche départementale. Au 1^er septembre, comme d’autres, celle de la Petite-Savate, à l’ouest de la commune, a été reprise au Conseil départemental par l’Intercommunalité. Le rachat (1 067 000 €) par l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre a été officiellement conclu le 23 novembre 2017. Celle-ci en a profité pour y regrouper son pôle économique et créer «Pôle Eco», tout en gardant une formule «hôtel d’entreprises». La ruche, de 2 500 m2, aurait eu 30 ans cette année… L’AMVS a donc installé là ses services développement économique, numérique, touristique, commerce, emploi, formation, économie sociale et solidaire, coopération territoriale et transfrontalière, ce qui représente 11 personnes. S’y ajoutent les services de la maîtrise d’ouvrage publique totalisant 6 personnes. Selon l’AMVS, les charges de fonctionnement du site seraient couvertes par les recettes venant de l’hôtel d’entreprises.

23 entreprises hébergées ou domiciliées

Au 31 mars, l’ex-ruche abritait 15 sociétés locataires et 8 sociétés domiciliées. Ces activités représentaient un total de 81 emplois. Sur les 30 locaux proposés à la location (10 ateliers et 20 bureaux), 22 étaient occupés. Avec 73% de taux d’occupation, il y a encore de place. Si la formule d’accompagnement des ruches n’est plus, l’ambiance économique est restée et des services sont proposés aux entreprises locataires : deux salles de réunion, un bureau pour le coworking et un espace coworking open space. L’Agglo dit avoir des actions en prévision à l’intention des porteurs de projet et des start-up. À une autre adresse, près de la gare, avait été inauguré le 30 mars un «pôle numérique» (ou «agence du numérique»), où ont été installés un espace start-up, un coworking lab et un hackerspace (en lien avec le site universitaire de Maubeuge qui propose licence et master spécialisés dans la cyberdéfense). Ajoutons-y une pop school. Cet autre lieu a été baptisé «Cyb’Ere numérique». L’idée de l’Agglo est de proposer un environnement de travail propice à la création et à l’expérimentation numérique, aux entreprises, travailleurs indépendants et étudiants.

Bernard Baudoux, vice-président de l’AMVS, en charge du développement économique, rappelle que la loi NOTRe a retiré la compétence économique aux Départements et que celle-ci est partagée entre les intercommunalités (accueil et aménagement foncier) et la Région (qui, notamment, distribue les aides), mais la frontière n’est pas étanche. L’actualité de l’Agglo, c’est l’aménagement de la zone de La Marlière, 44,5 hectares, à côté de la zone de Grévaux-les-Guides (MCA, Ménissez, Bigard…), le long de la D649 vers Valenciennes.