L’entreprise investit les réseaux sociaux

Cette année, Tradilinge a décidé d’intensifier sa stratégie commerciale sur le Net et de jouer la carte de l’interactivité.

Les deux frères à côté d’une photo du site cambrésien tel qu’il était à l’origine. Ici, on fabriquait avant de la chicorée et le secteur, devenu un vaste nœud de communication, a bien changé.
Les deux frères à côté d’une photo du site cambrésien tel qu’il était à l’origine. Ici, on fabriquait avant de la chicorée et le secteur, devenu un vaste nœud de communication, a bien changé.
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Les deux frères qui se partagent la direction générale de l’entreprise familiale : Philippe (à gauche) et Raphaël Clochette.

Si, depuis une dizaine d’années, l’entreprise dispose d’un site internet qui la présente et suit son actualité, ses dirigeants, Philippe et Raphaël Clochette, deux frères, ont décidé de développer sa présence sur les réseaux sociaux du Net. Pour cela, ils ont fait appel à une agence locale de communication dirigée par Amandine Meyer. C’est elle, avec l’appui des deux stylistes de Tradilinge, qui s’occupe maintenant des pages Facebook, Twitter et Pinterest, et gère les échanges avec une clientèle finale majoritairement féminine.

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Les locaux actuels de l’entreprise à Cambrai. L’implantation à cette adresse remonte à 1970 mais l’histoire a commencé à partir de 1958 à Esnes (Cambrésis) et Hordain (Denaisis).

«On a également lancé en juin, avec cette consultante, expliquent les deux frères, un blog intitulé ‘Le Fil de Charline’.» Ce blog, tout en faisant un clin d’œil à l’histoire familiale (voir encadré), entend venir en appui de l’actualité de l’entreprise, en créant des lieux d’échanges sur les nouveautés, avant-premières, créations, astuces et conseils…

 

Une boutique agrandie. Le blog ne fait donc que démarrer, de même que la présence sur les réseaux sociaux. Philippe et Raphaël Clochette en attendent le développement de l’interactivité et de la convivialité dans un domaine qui s’y prête bien de nos jours puisqu’il touche à l’univers de la maison, à la décoration et à la famille.

Cette orientation avait été précédée, avec un même souci de contact direct avec la clientèle, par le déplacement et l’agrandissement de la boutique située dans les locaux de l’entreprise. De 30 m2 en 1981, elle est passée à un magasin de 300 m2 en septembre 2010 en disposant de son entrée indépendante.

Précisons que l’expression «linge de maison» concerne la chambre à coucher, les couettes et oreillers, la salle de bains, la table et aussi la puériculture.

 

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Un poste de travail. Sur les 130 salariés, une centaine, majoritairement des dames, travaillent en production.

Conception, fabrication, négoce. Aujourd’hui, l’entreprise crée, fabrique et pratique le négoce au travers d’un réseau de détaillants allant du petit indépendant à la grande chaîne (un réseau de 1 000 à 1 200 distributeurs en France).

Philippe Clochette explique : «Notre matière première, ce sont des rouleaux de tissu, principalement de coton, qui viennent selon le cas des Vosges, de la région lyonnaise, du Pakistan… Nous avons deux stylistes pour nos créations et deux niveaux d’ateliers. Pour l’ennoblissement, teinture et impression, nous faisons appel à des sous-traitants situés dans le Nord, l’Est, la région lyonnaise. Le conditionnement et l’impression de nos documents sur papier sont faits dans le Nord.»

Son frère précise que la distribution des modèles et articles se fait soit sous marque de distributeur soit sous les propres couleurs de l’entreprise. «Aujourd’hui, 70 à 80% de ce que nous fabriquons portent la marque Tradilinge. En termes de chiffre d’affaires, on peut dire que 15 % vient du travail à façon pour des donneurs d’ordre et 85 % pour nos fabrications maison.» Le chiffre d’affaires est de 9 millions d’euros

 

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Les deux frères à côté d’une photo du site cambrésien tel qu’il était à l’origine. Ici, on y fabriquait de la chicorée et le secteur, devenu un vaste nœud de communication, a bien changé.

Clients multiples. Les clients directs de l’entreprise sont donc, selon le cas, des donneurs d’ordre, (moins qu’aux tout débuts) et des vendeurs distributeurs. Raphaël Clochette précise : «Au final, on vend à des clients très divers, beaucoup de mères de famille, à des collectivités pour lesquelles nous avons une ligne spéciale, ou encore à des clients professionnels tels que des hébergeurs du tourisme.»

Souplesse et réactivité. Les deux frères estiment que leurs points forts sont aujourd’hui «la diversité de la gamme, la création faite en interne, la capacité à faire du sur-mesure, aussi bien des petites séries que des moyennes, la réactivité et la souplesse…».

Raphaël et Philippe Clochette y ajoutent la veille technologique qui comprend bien sûr la participation aux salons. La marque est également vendue à l’étranger : Japon, Séoul, Russie, Europe, Australie, Canada, Arabie Saoudite.