L’autisme au cœur de sa réflexion

C’est dans la cadre de la préparation du 3^e plan autisme que Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, s’est rendue à Arras le 5 mars pour visiter la Maison départementale des personnes handicapées du Pas-de-Calais ainsi que le service d’éducation spéciale et de soins à domicile Pinocchio. L’occasion d’échanger avec les professionnels et les parents d’enfants handicapés et de jeunes autistes.

 

La Maison départementale des personnes handicapées. Créées par la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées du 11 février 2005, les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) sont chargées de l’accueil et de l’accompagnement des personnes handicapées et de leurs proches. Chaque Département possède sa MDPH qui fonctionne comme un guichet unique pour toutes les démarches liées aux diverses situations de handicap.
La MDPH du Pas-de-Calais reçoit et traite près de 90 000 demandes dans un délai moyen de 2,5 mois. Le budget, dont le Département est le principal financeur, est de 5,2 M€. L’effectif comprend 82 professionnels ETP et de 22,5 agents départementaux ETP pour l’évaluation de la prestation de compensation du handicap (PCH) et l’accueil sur les territoires.

Un 3^e plan autisme. C’est au cœur de la MDPH du Pas-de-Calais que la ministre s’est immergée pour s’imprégner et mieux appréhender les réalités du terrain et les besoins. Un 3^e plan autisme sera lancé le 3 avril avec comme axes principaux le renforcement de la formation et de la sensibilisation, le développement de l’offre en termes de parcours de vie avec un dépistage avant 18 mois, et l’amélioration de la recherche fondamentale et clinique. La visite du service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) Pinocchio a permis à la ministre de découvrir un établissement qui accueille depuis fin octobre 2005 une vingtaine d’enfants porteurs d’autisme et troubles apparentés. La ministre a pu noter des axes d’amélioration possible, parmi lesquels la nécessité d’un dépistage précoce (avant 18 mois), la diversification de l’offre d’accueil et la création de places supplémentaires pour résorber les listes d’attente (en 2012, une dizaine d’enfants sur liste d’attente au SESSAD), l’étude du problème de garde de ces enfants (besoin de personnels formés) et les conséquences financières incombant aux ménages, surtout lorsque les deux parents travaillent. Pour la ministre, peu de discours, beaucoup d’émotion et une grande attente de la part des parents et de professionnels fort impliqués dans leur mission difficile.