L’Audomarois lance son plus grand projet

L’Audomarois aura son centre aquatique doublé de son palais des congrès. La première pierre a été posée le 1er décembre dernier à Longuenesse. C’est le premier partenariat public-privé (PPP) signé dans le département.

« Daniel Percheron, président du Conseil Régional, Dominique Dupilet, président du Conseil Général, Joël Duquenoy, président de la CASO lancent les travaux du futur Centre aquatique
« Daniel Percheron, président du Conseil Régional, Dominique Dupilet, président du Conseil Général, Joël Duquenoy, président de la CASO lancent les travaux du futur Centre aquatique
CAPresse 2012

Vue du futur centre aquatique et de la salle culturelle de congrès.

C’est le lancement d’un nouveau grand équipement public dans l’Audomarois après le complexe de gymnastique d’Arques. Après la pose de la première pierre de la Maison du marais il y a quelques semaines, la communauté d’agglomération de Saint-Omer (Caso) poursuit sa politique d’équipement du territoire avec un centre aquatique et une salle culturelle de congrès (dotée d’une espace hôtel). Le projet est dans les cartons depuis plus de quatre ans. Dans les locaux de la Caso, quelques-uns pensent à la requalification urbaine de l’ancien site qu’occupait Auchan. Les 6 hectares formeront «une zone urbaine complémentaire de la zone commerciale voisine», a déclaré Joël Duquenoy, président de la Caso. Il y a quasiment quatre ans jour pour jour, l’assemblée votait une délibération montrant l’intérêt communautaire à l’égard de cet espace foncier ; 18 mois plus tard, un programme fonctionnel était adopté pour le futur double équipement. Le choix d’un partenariat public-privé était alors choisi. «C’est une procédure complexe à manier mais qui permet d’avoir la maîtrise financière et des délais», a expliqué le président de la Caso. Pendant une année, les partenaires (la Caso et le groupement Auxifip, composé, entre autres, de Nordpac pour le gros œuvre et de Dalkia pour le chauffage et la maintenance) ont négocié avant de signer le 2 février 2012.

CAPresse 2012

« Daniel Percheron, président du Conseil Régional, Dominique Dupilet, président du Conseil Général, Joël Duquenoy, président de la CASO lancent les travaux du futur Centre aquatique

Deux ans de chantierL’ouvrage se compose d’un bassin sportif, d’un bassin ludique, d’espaces de bien-être, d’un parc urbain, d’une aire d’exposition et d’une salle de spectacle modulable de 6 282 m² pouvant accueillir jusqu’à 3 900 personnes. Les espaces aquatiques pourront recevoir plus de 1 000 personnes. Ce projet, réalisé par l’architecte parisien Jacques Rougerie, totalise 51,6 millions d’euros d’investissement, dont près de 40 seront à la charge de la Caso. Celle-ci est soutenue par le Conseil régional (8 millions d’euros), le conseil général du Pas-de-Calais (2 millions d’euros), de l’Etat et de l’Ademe (chacun pour 500 000 euros). Comme annoncé en mai dernier, le chantier a commencé avant la fin 2012 et il devrait durer deux ans. «C’est un outil de grande facture avec une dimension environnementale et durable grâce à l’aspect paysager», a déclaré Pierre Rolland, directeur chez Nordpac .
Plus de 50 millions de budget. Vingt ans après avoir été lancée en Grande-Bretagne par l’ancien Premier ministre John Major, l’idée du PPP (Private Finance Initiative) a fait son chemin en France où il a conquis les édiles de tous bords et de tous territoires. Dunkerque et Calais s’y sont mis pour leurs futurs palais des congrès. Contractuel dans le cas audomarois, le PPP sera réalisé sur une période de 21 ans.  Le montage juridique est triple. Un premier périmètre est défini sous une maîtrise d’ouvrage publique avec une annuité de 616 000 euros pour la collectivité. Un second périmètre définit concrètement le PPP (entretien et maintenance, coût de gestion, assurance, énergie…). Enfin, une troisième zone est constituée par une délégation de service public (DSP) qui prévoit d’exploiter les lieux pour 500 000 euros/an. A noter que si l’opérateur fait défaut, la collectivité se retrouvera en première ligne pour éponger les dettes contractées par l’opérateur.