L’Agglomération réfléchit aux transports de demain
Deux grands projets occuperont la vie économique (et politique) dunkerquoise dans les prochaines années : la "grande salle" Arena et ses probables modifications, ainsi que le futur nouveau réseau de transports en commun de l’agglomération. Un investissement de 120 millions d’euros d’ici 2020, présenté au conseil communautaire le 17 octobre dernier.
C’est un second chantier qui peut aider le premier. Le lancement des premières délibérations sur la rénovation des transports en commun et sur les choix des modes de déplacement est arrivé à la communauté urbaine de Dunkerque. Cette délibération-cadre − dont la simple synthèse fait 12 pages − veut inscrire les éléments fondamentaux «d’un développement ambitieux, cohérent, équilibré de la mobilité sur l’agglomération dunkerquoise à l’horizon 2020». Les déplacements collectif s’établissent à 7% de l’ensemble, soit 50 000 voyages quotidiens. L’usage des deux-roues baisse, la politique territoriale se veut «volontariste» selon Jean-Pierre Triquet, directeur de la communication à la CUD. Consultations pendant deux ans avec les groupes politiques, les techniciens, les élus des communes du périmètre ; définition des grands axes de communication de l’agglomération… «Nous devons créer une dorsale. D’est en ouest. De Grande-Synthe à Leffrinckoucke et de Leffrinckoucke à la Belgique», explique le technicien. Une densification urbaine devra suivre. Pour construire les fusions de communes de demain ?
Du multimodal et des financements à impôt constant ? Les études techniques ont commencé et le choix des modes de transport n’est pas totalement fixé bien que le bus en site propre se révèle bien moins coûteux que le tramway. A l’ouest, le mode de transport serait le bus, «mais on reste ouverts», ajoute Jean-Pierre Triquet. A l’est, les Dunkerquois penchent pour le tramway. «On peut imaginer finir la voie ferrée entre La Panne et Malo-les-Bains.» Une étude de faisabilité a été lancée. Autres chantiers conséquents, le choix et l’aménagement de pôles d’échanges : les gares seront réaménagées et d’autres nœuds réalisés dans une perspective multimodale. Le budget transport devra suivre ce programme d’investissement (120 millions d’euros dont 30 en subvention). Dans l’enveloppe globale de fonctionnement de 225 millions d’euros sur la période 2014-2020, la CUD laissera une marge de manœuvre de 10 millions d’euros annuels maximum. Le budget général de l’agglomération n’abondera pas au-dessus de ce seuil pour équilibrer ce budget spécifique. A cet égard, le versement transport devrait croître de 56 millions d’euros sur la période, d’après les calculs de la CUD. Il le faudra, faute de quoi l’impôt payé par les entreprises augmentera… La réflexion sur la mobilité concernera aussi le rail. Dunkerque veut profiter de l’électrification de la ligne ferroviaire Calais-Dunkerque qui va donner aux habitants de l’ouest la possibilité de rejoindre le centre-ville de Dunkerque en 20 minutes avec un cadencement compris entre 30 minutes et 1 heure. Enfin, le Dunkerquois entend poursuivre, avec le conseil général du Nord, le développement de ses pistes cyclables en passant de 170 à 220 km.