L’association MultiCité partenaire du Mouvement Télémaque à Saint-Quentin

« Nous avons choisi de porter ce projet car il correspond bien aux besoins du Saint-Quentinois. En accompagnant les jeunes investis et motivés issus des territoires fragiles dès la 5^e, il s’agit de proposer un mentorat le plus tôt possible dans le parcours du jeune, au service d’une égalité des chances réelle », explique le directeur de MultiCité, Gauthier Duvent, association qui, sur la ville de Saint-Quentin, gère le Centre social du Vermandois. 

Téo Vanderkelen, coordinateur du projet, insiste sur l’intérêt de ce dispositif, il s’adresse à des jeunes scolarisés qu’il qualifie d’« oubliés » des nombreux systèmes d’accompagnement déjà existants et destinés plus directement à des jeunes en difficultés socioprofessionnelles ou décrocheurs. Les jeunes sélectionnés pour bénéficier du mentorat Télémaque sont des collégiens et lycéens scolarisés, investis et motivés, repérés par l’équipe enseignante, comme ayant besoin de prendre confiance en eux.

Une franchise associative

Né en 2005, le Mouvement Télémaque pour l’égalité des chances était jusqu’à très récemment présent sur sept Métropoles et notamment en région Hauts-de-France, sur la Métropole européenne de Lille. Le dispositif de « double mentorat » imaginé pour faire redémarrer l’ascenseur social a depuis fait ses preuves, et les dirigeants de Télémaque ont souhaité se développer dans des villes moyennes. 

À Saint-Quentin, le partenariat établi avec MultiCité a pris la forme d’une « franchise associative », Télémaque met à disposition une méthodologie de travail dans l'accompagnement individualisé des jeunes et l’association saint-quentinoise apporte son expertise du territoire. 

Téo Vanderkelen et Rafaël Costa, salariés de MultiCité, ont suivi une formation auprès des équipes de Télémaque et disposent désormais de la « boîte à outils » leur permettant de mettre en place sur Saint-Quentin, le « double mentorat ». Les conditions pour devenir mentor sont les suivantes : avoir la volonté de partager, sur une durée assez longue, du temps en présentiel avec le jeune, une rencontre par mois en général, pour favoriser « une ouverture socioculturelle » et amener le jeune à « oser faire ce dont il a envie ».