L’association FETE va fêter ses 30 ans d’engagement pour l’égalité Femmes - Hommes
L’association FETE, « Femmes Egalité Emploi », vient de clore la semaine de la mixité des formations et des métiers visant à mettre l’accent sur l’égalité femmes – hommes. Parmi les autres évènements à venir, la structure prépare son trentième anniversaire le 27 novembre prochain à Dijon tout en travaillant en parallèle sur des actions de sensibilisation auprès des scolaires et des entreprises.
L’association FETE, « Femmes Egalité Emploi », vient de clore la semaine de la mixité des formations et des métiers visant à mettre l’accent sur l’égalité femmes – hommes. Parmi les autres évènements à venir, la structure prépare son trentième anniversaire le 27 novembre prochain à Dijon tout en travaillant en parallèle sur des actions de sensibilisation auprès des scolaires et des entreprises.
Pour sa 8ème édition, la semaine de la mixité des formations et des métiers s’est déroulée pour la première fois dans le territoire du Val de Saône et de la Plaine Dijonnaise sur les communes d’Auxonne, Genlis et Pontailler-sur-Saône. 28 actions ont été menées avec 21 partenaires de l’insertion sociale, la formation ou encore de l’Education nationale pour déconstruire les stéréotypes sexués à l’origine des inégalités femmes - hommes et avancer vers la mixité des métiers. « Seuls 19% des métiers existants sont mixtes tandis que les autres sont genrés puisqu’on les qualifie, à tort, de métiers masculins ou féminins. C’est dur pour une femme de se projeter sur un métier dit d’homme » insiste Claire Duchet, coordinatrice régionale de l’association FETE.
Pour faire évoluer les mentalités, six professionnels ont notamment rencontré des lycéens pour leur ouvrir d’autres horizons. Ainsi, un homme occupant le poste de sage-femme, un autre, assistant maternel, ainsi que des femmes militaire ou encore scientifique ont présenté leur parcours. Actuellement, 88% des femmes actives se concentrent sur seulement 15 métiers dans des secteurs bien identifiés comme la propreté, l’enseignement, l’aide à la personne, le soin, l’esthétique, la coiffure et l’administration. « Ce ne sont pas les métiers les mieux valorisés ni les mieux payés. La présence accrue des femmes sur peu de métiers augmente la concurrence et les inégalités. »
Une lutte quotidienne
Au quotidien, FETE travaille tant avec les scolaires qu’avec les entreprises. Ainsi, une trentaine de lycées généraux ou professionnels de la région profitent des outils de l’association pour susciter la réflexion autour des stéréotypes fille-garçon. « Nous intervenons sur la promotion de la mixité mais aussi sur les discriminations dans le travail ou les violences sexistes et sexuelles. » FETE agit aussi auprès des entreprises quand, après avoir réalisé leur diagnostic obligatoire, elles veulent agir pour contrecarrer les éventuelles inégalités constatées.
Pour faciliter les recrutements de femmes, les professionnels peuvent ainsi participer au rendez-vous annuel du forum des carrières au féminin à Dijon par exemple ou au salon mix and match de Besançon destiné aux femmes en recherche d’emploi ou en reconversion. Mais FETE c’est aussi des formations pour les recruteurs afin de les initier aux pratiques objectives, des formations sur les violences sexistes au travail ou des points d’écoute pour les femmes qui en seraient victimes. « Nous avons également une structure coopérative qui intervient dans toute la région et plus largement dans le Grand Est pour accompagner les sections syndicales d’entreprise dans les accords sur l’égalité femmes-hommes. »
30 ans d’engagement
Créée le 27 novembre 1991 à l’initiative de membres de l’Education nationale soucieux de promouvoir les sciences auprès des jeunes filles, l’association FETE va fêter ses 30 ans. Pour l’occasion, la Maison Phare située dans le quartier de la Fontaine d’Ouche à Dijon accueillera une rétrospective des actions et des outils de l’association, mais aussi des ateliers, un escape game de la mixité, un concert et une mise à disposition de ses ressources qui s’adressent aussi bien aux enfants qu’aux adultes.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert