Kypsafe adapte son activité en période post-Covid
Spécialisée dans la géolocalisation des dangers sur les chantiers, la start-up Kypsafe a actualisé son concept en y incluant la thématique de la distanciation physique pour lutter contre la propagation de la Covid-19.
Il y a des entreprises pour lesquelles la crise sanitaire a été source d’opportunités. C’est le cas de la start-up Kypsafe, hébergée au Village by CA Nord de France.
Créé par deux experts en géolocalisation, Benoit Bellavoine et Sébastien Delvart, le système permet d’alerter des employés (plus particulièrement dans l’industrie ou le BTP) lorsqu’ils s’approchent d’une zone à risque. Si cette zone fait d’habitude référence à la présence d’une machine dangereuse, ces derniers mois ont révélé que le danger pouvait aussi provenir d’autrui.
Un concept déjà bien huilé
Le duo fondateur a alors souhaité s’emparer du sujet : «Avant le confinement, en 2018, nous avions sorti le système Kypsafe Pro. C’est un peu notre Rolls-Royce», se rappelle Benoit Bellavoine. Une balise à batterie longue durée localise une zone à risque, tandis qu’une application mobile installée sur le téléphone d’un employé envoie une alerte sonore dès qu’il s’en approche de quelques centimètres. «La localisation se fait par radio, donc l’application est fonctionnelle partout, même en sous-sol», précise le fondateur.
Une suite logicielle permet également d’enregistrer l’activité. Autant de fonctions qui ne semblent pas superficielles : en 2016, 600 000 accidents de travail ont été comptabilisés en France. «Notre système permet justement de faire de la prévention avant que l’accident arrive», explique alors Benoit Bellavoine.
Réadapter ses objectifs
Cette version pro de l’équipement avait convaincu une dizaine de clients avant la crise de la Covid-19, dont Total, Vinci, Enedis ou encore RTE. Mais, pendant le confinement, Kypsafe a voulu aller plus loin en créant la solution «Kypsafe mini». L’algorithme, plus léger, est censé envoyer une alerte lorsque deux utilisateurs dépassent la distanciation physique réglementaire sur un chantier. «Il y a eu un très fort engouement à la sortie de cette version, puisqu’on parlait de distanciation sociale partout. Mais on voit bien que tout ça a été très vite oublié depuis le déconfinement, témoigne Benoit Bellavoine. Cela a au moins eu le mérite de nous donner l’idée d’alléger notre système pour proposer une alternative plus abordable en dehors de cette thématique», conclut-il.
En parallèle, le duo continue de s’occuper d’une activité de tourisme connecté, idVizit, concept qui les avait lancés il y a six ans.
« Il y a eu un très fort engouement à la sortie de cette version, puisqu’on parlait de distanciation sociale partout. »