Économie

Kramer se porte à nouveau candidat à la reprise de l’usine Jacob Delafon

Le groupe Kramer, entreprise familiale de robinetterie implantée à Étain dans la Meuse, s’est porté à nouveau candidat au rachat de l’usine jurassienne Jacob Delafon, dont le groupe Kohler déclarait la fermeture et l'arrêt de ses activités en fin août 2020 .

L’offre de reprise de Kramer prévoit de racheter l'usine et consiste à maintenir 91 emplois sur 140. Cette reprise, impliquera Kohler pendant 12 à 24 mois, la nouvelle production serait pour son compte «avec une décote de 30 %», a indiqué Manuel Rodriguez, le président du groupe Kramer. «L'idée est de retrouver la rentabilité d'ici trois ans, sinon ce site deviendra un musée», a ajouté le repreneur potentiel Manuel Rodriguez. Après plusieurs échanges entre les salariés du site jurassien et les dirigeants du groupe Kramer, ces derniers présentent une nouvelle version du projet, celle-ci repose «sur une nouvelle activité qui ne dépend plus du groupe Kohler», a annoncé le groupe Kramer. En d’autres termes, laisser le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) aller à son terme et garder les ex-employés qui le souhaiteront. Toutefois, le président Manuel Rodriguez a révélé dans un courrier l’attitude opaque du groupe Kohler en termes d’information qui ne permet pas de répondre aux conditions et délais imposés par celui-ci. Kramer qui compte 132 salariés avec un chiffre d’affaires annuel de 30 millions d’euros considère que ce rachat est une opportunité pour diversifier son offre et étendre sa présence sur l’ensemble du marché sanitaire (céramique et robinetterie).

Sur ce point, une réunion s'est tenue le 24 mars dernier entre Kramer, le seul candidat à la reprise, l'État, les délégués du personnel et leur avocat, Maître Philippe Brun. Ce dernier, voit que l’objectif principal de cette rencontre est de pousser l'État à favoriser la reprise du site par Kramer et de faire pression sur Kohler, le propriétaire actuel qui n'était pas présent à la réunion.