Julien Denormandie à la rencontre des agriculteurs du Cambrésis et de l'Avesnois

Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation était en visite, le 11 février dernier, dans le Nord pour montrer l’implication de l’État grâce à l’investissement dans le plan de relance agricole.

Luc Vermeulen (à gauche) et Julien Denormandie (à droite), en discussion à la Cuma d’Élincourt.  (@Aletheia Presse / Matthieu Guillot)
Luc Vermeulen (à gauche) et Julien Denormandie (à droite), en discussion à la Cuma d’Élincourt. (@Aletheia Presse / Matthieu Guillot)

Le 3 septembre dernier, la promesse de l’État était grande avec le plan de relance pour les agriculteurs, dont l’activité a été impactée par la crise sanitaire. Une situation délicate, qui tend malgré tout vers le positif, avec une société qui se tourne de plus en plus vers les produits locaux. 

Ce positivisme, c’est ce qu’a voulu prôner Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, en visite le 11 février dernier dans le Nord, pour soutenir ce plan de relance. C’est au total 1,2 milliard d’euros qui sera investi dans le secteur pour renforcer la souveraineté alimentaire, ou encore accélérer la transition agroécologique.

230 millions pour l’agroéquipement

Le rendez-vous a donc été pris dans la Cuma (coopérative d’utilisation de matériel agricole) d’Élincourt, petite commune nordiste. Après une visite des lieux et une table ronde sur l’état actuel des financements, Julien Denormandie s’est félicité d’un plan de relance qui semble porter ses fruits : 

«Je voulais être là pour montrer que le plan de relance agricole marche. Ce plan vise à rendre notre agriculture encore plus forte, notamment en l’accompagnant dans sa transition, mais aussi pour la rendre plus résiliente face au changement climatique. Il y a par exemple un financement de 230 millions d’euros pour financer du matériel d’agroéquipement. La Cuma, ici à Élincourt, a bénéficié de ce financement, comme plus de 2 000 Cuma et donc des dizaines de milliers d’agriculteurs
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Julien Denormandie, à l’écoute des agriculteurs de la Cuma d’Élincourt. (@Aletheia Presse / Matthieu Guillot)

Luc Vermeulen, président de la FNCuma, salue cette mise en lumière des coopératives : 

«C’est une grande satisfaction d’avoir un ministre qui vient au contact des Cuma, c’est quelque chose qu’on attendait depuis longtemps. On a besoin d’un ministre qui prenne conscience qu’on est un acteur à part entière dans le développement agricole et dans le plan de relance. On a certaines frustrations sur la durée de l’ouverture de l’enveloppe qui a laissé plusieurs Cuma sur le bord de la route, mais des aménagements seront faits. Ça nous rassure.»

Défi démographique

Au-delà des coopératives, Julien Denormandie a aussi voulu rencontrer les élèves du Lycée agricole des 3 Chênes, au Quesnoy, pour soutenir le futur d’un métier qui connaît une désertification progressive.

Pour le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, cette problématique est au cœur de ses actions : «Ma priorité, c’est la souveraineté de notre agriculture. Elle ne sera pas possible si on n’a pas d’agriculteurs. Dans les cinq à sept ans à venir, la moitié des agriculteurs vont partir à la retraite. Le premier défi, c’est donc le défi démographique.»

Une priorité qui s’ajoute à la réforme de la politique agricole commune, l’autre grand dossier du Ministère depuis plusieurs mois.