Mémoire

Jérôme Dumont prend la présidence de la mission Patrimoine de la Première Guerre Mondiale

Un accord-cadre a été signé le 5 février au musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux. Il lance officiellement l’action de la mission Patrimoine pour les 139 sites funéraires et mémoriels de France et de Belgique inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 20 septembre 2023. C’est Jérôme Dumont, le président du département de la Meuse qui prend la tête de cette association.

© Département Seine et Marne
© Département Seine et Marne

Le dossier n’est pas nouveau. Il remonte d’ailleurs au temps où Christian Namy, président du département de la Meuse de l’époque avait choisi Serge Barcellini, contrôleur général des armées pour réussir le passage entre "le temps de la mémoire et le temps de l’histoire". C’était en 2008. Une première association des Paysages et des sites de Mémoire de la Grande Guerre avait vu le jour. Depuis, il aura fallu batailler après un premier échec en 2018 pour faire figurer les nécropoles et mémoriaux de la Grande Guerre sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité par la France et la Belgique. Le dossier était jugé controversé pour une institution chargée de promouvoir la paix. Après son élection à la tête du département de la Meuse, Jérôme Dumont, a donc repris en main ce dossier en 2021 au côté du président du département de l’Aisne. La nouvelle mobilisation qui s’est orientée vers «une vision partagée pour l’ensemble des sites» a porté ses fruits en septembre 2023 à Riyad où le comité du patrimoine mondial a débloqué le dossier pour finalement inscrire les 139 sites funéraires et mémoriels, soit 96 sites français et 43 en Belgique.

Une approche plus fédératrice

«Nous avons choisi de nous fédérer autour de la valeur universelle des sites. C’est ce qui a fait la différence», confie Jérôme Dumont qui ajoute qu’une collaboration a été signée avec l’État qui gère 82 % des sites. Au total, 13 départements et des collectivités territoriales sont engagés. L’accord-cadre signé en région parisienne le 5 février, en présence de Patricia Miralles, la ministre déléguée chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, marque de nouveaux statuts et lance une nouvelle dynamique pour 2025. Un travail partenarial va ainsi être initié autour d’une signalétique commune pour ces 139 sites, la constitution d’un conseil scientifique et l’organisation d’une action conjointe autour du 11 novembre prochain. La transmission de l’histoire, de la mémoire et des valeurs de Paix et d’Universalité, c’est tout l’enjeu de la mission désormais présidée par Jérôme Dumont, élu à l’unanimité et qui s’inscrit dans les pas de ses prédécesseurs, en l’occurrence Christian Namy et Claude Léonard. Un symbole aussi pour cet ancien professeur d’histoire qui aime à rappeler «le rôle particulier de Verdun dans le Premier conflit mondial.»