Jazz, blues mais pas vraiment rock’n’roll…
La note bleue chère à Nougaro s’est déplacée de la ville rose pour aller planer dans la cité ducale le temps du Nancy Jazz Pulsations en ce début octobre, comme à l’accoutumée maintenant. Puristes et curieux ont pu gentiment chalouper au rythme jazzy des prestations scéniques. Au Magic Mirrors, temple des soirées musicales nancéiennes, bon nombre de chefs d’entreprise et d’acteurs économiques ont déambulé sous la bannière des «24 heures de l’ACE» (Avocats Conseils d’Entreprises) Lorraine. Bel opus d’ouverture orchestré par Frédéric Ferry, son président et ses troupes, où réflexion et convivialité étaient de concert. La musique adoucit les mœurs c’est bien connu mais le jazz nancéien n’a fait qu’occulter, lors d’instants toujours magiques, le blues ambiant chevillé au corps de l’univers entrepreneurial. D’assemblée générale en assemblée générale, le constat est alarmant et un sentiment de résignation, d’incompréhension a pris le dessus sur l’éternelle fougue de l’entrepreneur, toujours présente mais comme un simple refuge, une carapace. La portée de ce blues est universelle. Au Centre Prouvé à Nancy les directeurs généraux des collectivités territoriales réunis en congrès national s’inquiètent d’une réforme territoriale en marche forcée. Une régionalisation jugée nécessaire qui ne passe pas surtout chez nos voisins alsaciens opposés en masse à une fusion avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne. En ces temps de tempête où l’ouverture et l’union devraient être entonnées d’une seule voix, ce retour des régionalismes, des prés carrés, des individualismes, est un mauvais présage… espérant de passage. S’il dure et se confirme dans le temps il est certain que l’époque à venir sera tout sauf rock’n’roll.