Jamais sans mon portable...

Jamais sans mon portable...


La nomophobie, vous connaissez ? Et bien comme 62 % de nos concitoyens (d’après une enquête de l’opérateur Bouygues Telecom) vous êtes peut-être atteint par cette nouvelle addiction celle d’être tout simplement accro à votre téléphone portable et surtout à ses différentes applications. Une nouvelle pathologie, un nouvel mal du siècle aussi bien d’un point de vue personnel que dans la vie professionnelle, l’addiction à ce véritable auxiliaire neurologique est aujourd’hui une (triste ?) réalité. Au point même que des Journées mondiales sans téléphone portable ont vu le jour, sous l’impulsion d’un écrivain de romans policiers français, Phil Marso. Et cela ne date pas d’hier ! C’est en 2001 que l’écrivain lance la chose pour débattre et réfléchir autour de cet outil de communication. Cette année, ce sera la 20e édition et ces journées sont annoncées du 3 au 9 février organisées par la récente association que Phil Marso vient de créer : Adikphonia. «Il n’est pas question d’éteindre son smartphone pendant une semaine bien évidemment mais de tenter de maîtriser son usage», assure l’association dans un communiqué. Tout un chacun est invité à réfléchir sur cet outil de communication qui a tout simplement bouleversé notre société dans les rapports humains.  Dans l’univers de l’entreprise, le fameux droit à la déconnexion est aujourd’hui présent dans le code du Travail mais dans la pratique difficile de maîtriser notamment certains collaborateurs qui demeurent, dans leur grande majorité, hyperconnectés par peur de louper une information. Il est toujours bon de rappeler que l’urgent n’est pas forcément important. D’après plusieurs études, les adolescents sont les premières victimes de cette fameuse nomophobie et ils sont directement suivis par les cadres dynamiques. Est-ce que vous tapez régulièrement votre poche pour vérifier que votre téléphone est là ? Lorsque que vous êtes en réunion, passez-vous votre temps sur votre téléphone à parcourir le fil d’actualité de vos réseaux sociaux ou répondre à des mails ? Si vous oubliez votre téléphone portable au travail, est-ce un drame pour vous ? Est-ce que vous regardez votre téléphone portable au milieu de la nuit ? Si vous avez répondu d’une façon positive à certaines de ces questions, il se pourrait bien que vous soyez réellement atteint de nomophobie. C’est grave, docteur ? On pourrait en sourire mais la réalité est bien présente et elle est loin d’être virtuelle. Une cure de Digital Detox (le fait de se priver de tout objet numérique) s’impose. Eh oui, certains ont même réussi à en faire un véritable business. Ils ne sont pas près de raccrocher ceux-là.