Jade, première de cordée en RSE
Lauréate aux trophées de la qualité de vie au travail, l'entreprise Jade, membre du réseau Jade qui regroupe plusieurs entités en France, est spécialisée dans le bâtiment et les travaux en hauteur. Son dirigeant, François-Yves Jolibois, revient sur les particularités qui l'ont démarqué, à savoir la sécurité des employés et sa politique RSE.
Lauréate pour sa première participation, l’entreprise Jade s’est illustrée par le soin qu’elle apporte à la sécurité de ses salariés. «C’est l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) qui m’a proposé de participer», explique François-Yves Jolibois, gérant de Réseau Jade. Le groupe comporte les sociétés Jade, A3S, Jadeindustrie et Jade Grenoble. Seule Jade est spécialisée dans le bâtiment, plus particulièrement dans les travaux en hauteur. Des opérations qui nécessitent des mesures drastiques pour la sécurité des employés.
Développer l’apprentissage
«On embauche tous les ans. Cette année, on a recruté dix personnes.» Le dirigeant se fait un devoir de recruter uniquement sur les compétences, avec des possibilités d’évolution et de formation en interne. «J’avais recruté un jeune chez Pôle emploi en 2013, il a d’abord passé un diplôme de cordiste, avant de passer conducteur de travaux. Aujourd’hui, il est bientôt directeur technique.» Avec une équipe composée d’une vingtaine de personnes, François-Yves Jolibois espère continuer à embaucher, même s’il admet rencontrer des difficultés pour trouver de nouvelles recrues. Le secteur du bâtiment souffre toujours de l’image de métiers difficiles et peu valorisants : «J’espère que le trophée va faciliter les choses.» Le dirigeant souhaite par ailleurs prendre des jeunes en apprentissage.
Sécurité et démarche RSE
«Cela fait 22 ans qu’on a créé la boîte, il n’y a jamais eu de chutes en hauteur.» François-Yves Jolibois a lancé la démarche progrès OPPBTP il y a dix ans. Gants, lunettes de protection, combinaison antifeu… les salariés sont tous équipés de produits haut de gamme. «On dépense un peu plus de 100 000 € pour la sécurité des employés, que ce soit dans les équipements ou la formation.» Les demandes relatives à la sécurité se font désormais depuis le terrain jusqu’à la hiérarchie. Mais le dirigeant ne s’arrête pas là : «J’en avais assez de voir mes équipes prendre le petit déjeuner café-cigarette. J’ai décidé de fournir des fruits le matin.» De cette première démarche est venue l’idée d’acheter des poules pour éviter le gaspillage des denrées alimentaires. «On a aussi fait un compost.» L’idée est de récupérer des poules trop vieilles pour satisfaire aux demandes de productivité commerciale pour leur offrir une retraite sur les sites du réseau Jade. «A Dunkerque, on a un spécialiste des jardins agricoles qui va faire un potager.» Pour le dirigeant, ce genre d’initiative est essentiel pour créer une communauté dans l’entreprise. A l’avenir, la société espère être agréée au niveau des bâtiments historiques afin d’élargir son marché. «On aimerait bien se greffer au chantier de Notre-Dame de Paris…»