Izicig : à toute «vapote»….
Fumer tue. Vapoter pas encore. La cigarette électronique a le vent en poupe dans l’Hexagone. En Lorraine, la société Labo-Saveurs et sa marque Izicig tissent leur toile un peu partout sur le territoire national via un développement de points de vente basé sur un modèle de franchise améliorée.
Coussins fluo, mobilier tendance bobos urbains et tapisserie murale flashy. Diverses effluves de toutes sortes envahissent l’atmosphère des zones de dégustation donnant presque un faux air de fumeries d’opium chinoises des années trente. Pas de substances illicites dans la boutique Izicig du 64, rue Saint-Dizier à Nancy… tout le contraire. C’est la Mecque de la cigarette électronique ouverte depuis quelques semaines. Une palette de goûts. Tabac naturellement mais également cocktails, fruits ou encore desserts. «Les saveurs tabac ne représentent que 40 % de la gamme», assure Samuel Bensadoun, le patron des lieux et fondateur de la société Labo- Saveurs développeur de la marque. Il fait partie des quatre fabricants français de mélanges pour cigarettes électroniques autorisés par l’État. Des mélanges 100 % made in France fabriqués dans la région d’Auxerre mais également sur un site plus petit à Toul (voir encadré). La seule chose que la société ne fabrique pas ce sont les fameuses cigarettes électroniques.
Pas de droit d’entrée…
Ces chichas portables font un tabac aujourd’hui. Elles proviennent en grande majorité de Chine, «les Chinois sont les meilleurs dans ce domaine mais pas vraiment dans les mélanges». Un marché en plein boom où Izicig tisse sa toile via un modèle de franchise améliorée. «Il n’y a pas de droit d’entrée, pas de royalties. La seule chose que nous demandons à nos partenaires est de se fournir uniquement chez nous.» Formation, stock tampon, une batterie d’outils de communication et un marketing ciblé et adapté, le soutien offert aux partenaires se veut solide. Rien qu’à Nancy, une nouvelle boutique est annoncée rue de la Commanderie. À Essey, la marque est également présente. Sans parler des autres régions de l’Hexagone. Une boutique devrait ouvrir dans quelques temps sur les Champs -Élysées à Paris. Le marché est immense. «Nous ne sommes plus dans l’effet de mode», assure Samuel Bensadoun. Si la cigarette électronique, comme palliatif à la cigarette classique, demeure toujours le produit d’appel, la cible est ailleurs aujourd’hui. La nicotine (de 6 à 16 mg) est présente dans une grande majorité des mélanges. Certains n’en possèdent pas, c’est à la demande. Vapoter deviendrait-il tendance au point de créer une nouvelle dépendance version achat ? Sans doute, une dépendance à un produit jugé inoffensif… pour le moment.