Israël-Hamas: des milliers de manifestants "contre la guerre" à Paris et ailleurs en France

"Contre personne" mais pour "la paix" et un "cessez-le-feu immédiat" dans le conflit entre Israël et le Hamas: des rassemblements de soutien au peuple palestinien ont réuni des milliers de personnes samedi à Paris, où était...

Rassemblement de soutien au peuple palestinien, le 4 novembre 2023 à Paris © Geoffroy VAN DER HASSELT
Rassemblement de soutien au peuple palestinien, le 4 novembre 2023 à Paris © Geoffroy VAN DER HASSELT

"Contre personne" mais pour "la paix" et un "cessez-le-feu immédiat" dans le conflit entre Israël et le Hamas: des rassemblements de soutien au peuple palestinien ont réuni des milliers de personnes samedi à Paris, où était présent Jean-Luc Mélenchon, et ailleurs en France. 

A Paris, le cortège coloré de très nombreux drapeaux palestiniens a réuni environ 19.000 manifestants, selon la préfecture de police, et 60.000, selon la CGT, l'un des organisateurs avec d'autres syndicats, des associations et des partis politiques. 

Avant le départ du défilé, place de la République, le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, critiqué depuis le début du conflit pour ne pas avoir qualifié de "terroriste" le Hamas et avoir fustigé une visite en Israël de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, a appelé à un "cessez-le-feu" immédiat à Gaza, où se déroule selon lui "un massacre épouvantable" en raison des bombardements israéliens.

"Free Palestine" ("Libérez la Palestine") et "Cessez le feu, halte aux bombes sur les civils !", clamaient certaines des pancartes vues dans le cortège, où était aussi présent le patron du PS Olivier Faure, qui a rejoint Nation sans incident.

Leila Gharbi, assistante juridique de 46 ans, est venue pour que "le génocide cesse": "Il faut un cessez le feu immédiat".

Keltoum Alouache a marché "pour les enfants de Gaza et de la Palestine". "On est contre personne", précise cette retraitée algérienne de 75 ans, avec le drapeau palestinien en main. 

Aux côtés de slogans, majoritaires, de soutien à Gaza, d'autres visent Israël tel "Etat d'Israël assassin, Macron complice", lancé au micro d'un camion du NPA. "Boycott Israël" ou "Israël est un État terroriste !", lit-on aussi sur certaines pancartes.

Cette manifestation n'a pas été interdite par la préfecture de police, qui a rappelé en amont qu'elle ne tolérerait "aucun débordement". Un rassemblement a déjà eu lieu jeudi soir à Paris, lui aussi autorisé, avec 2.000 personnes.

- "Deux poids, deux mesures" - 

A Lyon, la mobilisation a réuni sous une pluie diluvienne environ 5.000 personnes, selon la préfecture, plus de 6.000 selon les organisateurs. Mêlant militants propalestiniens de longue date en tête et quelques élus en queue, le cortège a défilé sans incident derrière la banderole "Levée du siège criminel de Gaza, Liberté pour Gaza".

"Nous sommes tous des enfants de Gaza", "Israël assassin, Macron complice", figuraient parmi les slogans les plus repris. Entre les drapeaux palestiniens, quelques pancartes de petits formats proclamaient "Israël = apartheid", a constaté l'AFP. 

"Bien sûr je condamne les attentats du 7 octobre (l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien marquant le début du conflit, ndlr), je suis contre la violence, mais il ne faut pas faire payer la population civile. Il y a deux poids, deux mesures", a estimé Ali Bendriss, 56 ans, de Villeurbanne.

A Montpellier, ils étaient 1.750 manifestants, selon la préfecture, pour représenter un "cimetière des enfants martyrs de Gaza".

A Strasbourg, 1.500 personnes, selon la police, ont défilé aux cris de "So, so, so, solidarité avec les Gazaouis".

"On est là pour dénoncer le +génocide+ qui se passe à Gaza, le silence du monde et le soutien de Macron au gouvernement israélien", a dénoncé Fella Lebbihiat, 38 ans.

Ils étaient aussi des centaines à Nice, Lille, Rouen, Nancy, Rennes et Nantes.

A Toulouse, ils étaient entre 2.000, selon la CGT, et "plus de 600", selon la préfecture, avec des banderoles "Israël assassin, Macron complice" ou "Soutenir la Palestine n'est pas un crime".

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, plus de 1.400 personnes ont été tuées, selon les autorités israéliennes, en majorité des civils le 7 octobre lors de l'attaque du Hamas, et plus de 240 personnes ont été prises en otage.

En représailles, Israël a déclaré une guerre pour "anéantir " le Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza où près de 9.500 personnes, dont 3.900 enfants, ont été tuées, selon un dernier bilan du Hamas samedi.

33ZP42X