Israël-Hamas: 11 Français tués, des enfants "probablement enlevés"
Les autorités françaises ont annoncé mercredi un nouveau bilan portant à onze Français tués et une vingtaine de disparus, dont "plusieurs enfants (...) probablement...
Les autorités françaises ont annoncé mercredi un nouveau bilan portant à onze Français tués et une vingtaine de disparus, dont "plusieurs enfants (...) probablement enlevés" par l'organisation islamiste Hamas.
"Malheureusement, au fur et à mesure que les autorités israéliennes procèdent aux identifications", le bilan s'alourdit, a déclaré sur franceinfo la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna. La Première ministre Elisabeth Borne avait fait état plus tôt de 10 Français tués.
Dix-huit autres ressortissants français sont portés disparus, dont certains otages du Hamas, ont ajouté les autorités françaises, la cheffe de la diplomatie précisant que la France n'avait pas de moyens de pression sur le mouvement palestinien au pouvoir à Gaza.
"Ce sont les autorités israéliennes qui sont aujourd'hui à l'oeuvre. Nous sommes tout à fait confiants dans (leur) capacité (à) nous aider du mieux possible, à faire que les personnes de nationalité française puissent être retrouvées, libérées", a-t-elle relevé, estimant que les attaques du Hamas "s'apparentent" à des crimes contre l'humanité.
Le parquet national antiterroriste (Pnat), compétent pour les infractions terroristes commises à l'encontre de ressortissants français à l'étranger, est en contact avec le ministère des Affaires étrangères, a-t-il indiqué à l'AFP mercredi.
Après avoir eu confirmation que les autorités israéliennes ont lancé des investigations, le Pnat peut ouvrir une enquête "miroir" une fois que les identités des victimes françaises - mortes, blessées ou disparues - ainsi que les circonstances de la commission des infractions pouvant être qualifiées de terroristes ont été confirmées.
L'actuelle situation de crise en Israël rend difficile la transmission de ces informations, a précisé le parquet.
Cette enquête "miroir" permettrait notamment aux victimes ou à leurs proches d'être auditionnées et informées de l'évolution des investigations menées par Israël.
Mais le Pnat pourrait aussi décider de ne pas ouvrir d'enquête si les victimes ou leurs proches vivent en permanence en Israël et sont en lien direct avec les autorités israéliennes sans tirer une information utile quelconque de l'enquête "miroir", a-t-il souligné.
Crimes contre l'humanité
En ouverture de la séance, le Sénat a respecté une minute de silence en hommage aux victimes des attaques du Hamas en Israël, dont le peuple est "meurtri, traumatisé", mais "valeureux", selon le président de la chambre haute Gérard Larcher.
Depuis le plateau, ce dernier s'est inquiété de "l'ampleur inédite" des attaques d'une "armée terroriste (...) soutenue par des pays étrangers". "Les massacres ont un nom: des crimes contre l'humanité".
Questionnée à plusieurs reprises sur la réaction de la France, Elisabeth Borne a répété que "la diplomatie est à l'oeuvre pour éviter l'escalade et l'embrasement" dans la région.
La cheffe du gouvernement a prôné "une solution de paix durable" au Proche-Orient, "le seul chemin pour la sécurité et la stabilité dans la région et "un chemin pour l'apaisement dans nos démocraties".
Elle a également appelé à "l'unité et à la cohésion nationale", affirmant que le gouvernement fera "preuve de la plus grande fermeté" face à d'éventuels débordements sur le sol français.
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