Investir pour soutenir la viticulture
Plateforme spécialisée dans la structuration et la distribution de groupements fonciers viticoles basée à Beaune, GFV-enligne.com apporte une solution aux exploitants à la recherche de parcelles et une alternative originale aux investisseurs.
Il parait qu’il faut investir dans la pierre mais pourquoi ne pas choisir de le faire dans la vigne par l’intermédiaire d’un groupement foncier viticole ? À Beaune, GFV-enligne.com offre cette possibilité aux passionnés de vin dès 5 000 euros, selon les opérations. Actuellement, le groupement foncier viticole compte 2 000 investisseurs qui interviennent sur une vingtaine d’opérations dans toutes les régions viticoles de France, avec toutefois un focus sur la Bourgogne et ses environs.
"Nous allons aussi en Champagne, dans le Bordelais, dans la vallée du Rhône. Nos investisseurs se situent partout dans l’Hexagone et même en Belgique, en Suisse ou encore au Luxembourg, mais tous sont francophones", précise Julien Dupont, gérant de GFV-enligne.com. Pour les investisseurs avertis, il s’agit d’une façon de diversifier leur portefeuille patrimonial avec un projet moins classique. Lequel permet de profiter d’abattements fiscaux dans le cadre de la transmission – donation mais aussi sur la fortune immobilière.
Une bouffée d’oxygène pour les viticulteurs
De l’autre côté de l’investissement, se trouvent les exploitants viticoles. "Ils peuvent avoir besoin d’acquérir une parcelle ou de sécuriser leur surface d’exploitation si un propriétaire décide de vendre sans forcément pouvoir se porter acquéreur", développe le gérant. C’est alors que GFV-enligne.com entre en scène avec ses investisseurs pour opérer la transaction.
"C’est une façon de préserver la structure financière de l’exploitant qui ne sort aucune trésorerie et ne réalise aucun emprunt." Le groupement devient alors propriétaire de la terre et loue à l’exploitant par l’intermédiaire d’un bail dont le montant du fermage est défini par arrêté préfectoral. Il n'est pas question d'intervenir dans la gestion et l'activité du vigneron.
En liquide ou par virement ?
Plus qu’un taux de rendement, les investisseurs soutiennent une profession et viennent chercher des liquidités. "L’arrêté préfectoral qui indique le fermage, indique aussi un nombre d’hectolitres en fonction de l’appellation. Nous transformons ces hectolitres en nombre de bouteilles qui seront destinées aux investisseurs en paiement", détaille Julien Dupont. Le viticulteur ne paie donc pas en argent sonnant et trébuchant mais avec une partie de sa production. "C’est une façon d’asseoir sa clientèle, d’avoir des ambassadeurs qui renforceront sa notoriété et mettront en valeur ses vins."
Pour Julien Dupont, l’objectif est de démocratiser ces investissements aux côtés des grandes fortunes et de maintenir les exploitants familiaux en place. Toutefois, si certains préfèrent de l’argent, les investisseurs doivent savoir que le taux de rendement varie selon les appellations, les plus prestigieuses ayant un rendement plus faible. À titre d’exemple, sur la Côte Rôtie, le taux de rentabilité avoisine 4 % brut avant fiscalité. Que ce soit pour un paiement en liquide ou en monnaie sonnante et trébuchante, les investisseurs ont l’occasion de rencontrer les viticulteurs pour comprendre leur métier, leur domaine et leur passion.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert