Intervilles… version super-régions

(c) : Ewattch
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Strasbourg, préfecture de la super-région Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine (Acal), c’est une quasi-certitude depuis le mois d’avril où le gouvernement a désigné de façon provisoire les nouveaux chefs-lieux régionaux. Un arbitrage, semble-t-il définitif, a d’ailleurs été trouvé pour l’Acal et Manuel Valls a, sans aucun doute, confirmé le tout à la fin de la semaine dernière (à l’heure où nous écrivons ces lignes, le Premier ministre ne s’est pas encore exprimé). La fusion des régions doit créer des territoires puissants, simplifier la carte administrative et supprimer les doublons avec la volonté affichée, à moyen terme, de réaliser des économies d’échelle jugées importantes. Cela c’est sur le papier et prendra du temps, beaucoup de temps. Certains parlent d’une dizaine d’années pour que les choses se stabilisent réellement, les plus optimistes annoncent entre trois à cinq ans. Sur le terrain c’est une autre paire de manches, du genre retour d’Intervilles non pas sur écran plat mais version écran total de protection régionale, pas loin de la bataille de clochers où tout le monde (ou presque) défend son territoire vaille que vaille en craignant tout simplement d’être déchu et noyé dans ces nouveaux périmètres. Même quizz infernal pour les noms définitifs des super-régions. Un grand nombre d’Alsaciens ne souhaitent pas devenir des «Acaliens», certains optent plus pour une dénomination du genre Eurorégion Est. Les treize nouvelles super-régions, dont les assemblées seront élues en décembre, préfigurent déjà un certain big bang territorial avec des secousses déjà bien ressenties. Exemple typique avec la fusion engagée des Chambres de commerce et d’industrie qui n’a pas fini de faire couler de l’encre à la rentrée, et peut-être même avant…