Instruments de pesage : la filière agroalimentaire régionale fait mieux
Sur près de 400 balances testées l’an dernier dans plus de 200 entreprises, neuf ne pesaient pas juste. Des chiffres meilleurs qu’en 2011.
Pour garantir la loyauté dans les transactions avec les consommateurs et entre les professionnels, il faut s’assurer de l’exactitude des mesures d’instruments utilisés dans le commerce. Alors, tous les ans, la Direccte procède au contrôle de ces instruments. “C’est la surveillance de parc, explique Jean-Michel Miroir, chef du service de métrologie légale à la Direccte Nord – Pas-de-Calais − Picardie. Chaque année, une vérification est faite sur un secteur d’activité que nous choisissons ou sur une catégorie d’instruments.” Fin 2015, la vérification a porté sur les balances dans les entreprises agroalimentaires. Les résultats rendus publics début février indiquent «une amélioration» dans cette filière. Sur 393 instruments testés dans un peu plus de 200 entreprises en Nord – Pas-de-Calais − Picardie, neuf présentaient des erreurs de pesage. Il est question d’une “amélioration“, parce qu’en 2011 une vérification similaire avait été effectuée dans la même filière… En réalité en 2015, le contrôle a porté sur 825 instruments dans toute la région, dont 478 en Nord – Pas-de-Calais et 347 en Picardie. “Sur cet ensemble, il y a eu un examen administratif pour s’assurer que l’instrument était à jour de sa vérification et n’avait pas été trafiqué. Quant aux tests métrologiques qui consistent à faire des essais avec des poids étalonnés pour détecter des erreurs, ils ont porté sur 393 instruments. Ce qui représente environ 48% de l’ensemble des 825.” Sur les 478 examinés en Nord – Pas-de-Calais, “15% ont été mis hors service essentiellement pour retard du contrôle technique annuel obligatoire“. En 2011, ce chiffre était de 27%. “C’est en cela qu’il y a une amélioration, indique Jean-Michel Miroir. Cela veut dire que les entreprises font plus attention aux dates de validité des vignettes de contrôle.“
Il ne faut pas voir de la malveillance de la part des entreprises pour les neuf instruments dont les pesages étaient inexacts. “Les balances n’avaient pas été fraudées. Elles sont tombées en panne toutes seules. Pannes qui peuvent être consécutives à des dérèglements dus à des chocs reçus par l’instrument. S’il y a fraude caractérisée, l’entreprise paie des amendes.” Les balances faussées sont mises hors service. L’échantillon des entreprises et des instruments contrôlés est “aléatoire” et les visites de contrôle sont elles-mêmes inopinées.