Institut supérieur d’agriculture : «Deux étudiants sur trois sont déjà en poste le jour de la diplomation»
Former des ingénieurs en sciences du vivant, telle est la vocation de l’ISA depuis sa création il y a plus d’un demi-siècle. Une école renommée en agriculture, agroalimentaire, environnement et paysage, qui affiche un taux d’insertion des diplômés de 86% dans les deux mois suivant la fin du cursus.
L’Institut supérieur d’agriculture voit le jour en 1963 à Lille. Comme son nom l’indique, l’école a vocation à préparer les jeunes aux métiers de l’agriculture, avant d’étendre son offre de formations au fil des années vers des domaines voisins comme l’agroalimentaire et l’ensemble des métiers de l’environnement. «Nous formons des ingénieurs en sciences du vivant par un cursus de cinq ans (post-bac généraliste ou technologique), ponctué d’expériences professionnelles par la voie classique et l’apprentissage» précise Alexia Dupont, responsable communication de l’ISA. L’établissement lillois propose également une formation environnementaliste en trois ans, un parcours qui allie enseignement en sciences, outils spécifiques de gestion de l’environnement et approches socio-économiques, tout en s’appuyant sur un fort ancrage dans la vie professionnelle.
130 collaborateurs et 1 200 étudiants
Situé au cœur du campus de l’Université catholique de Lille, l’ISA accueille 1 200 futurs ingénieurs, dont 20% d’étudiants internationaux, pour 130 salariés. Depuis 2013, l’école a fusionné avec HEI et l’ISEN pour devenir Junia (anciennement Yncréa Hauts-de-France) et proposer à ses étudiants une alliance entre science et humanisme, pour former, chercher et innover sur les enjeux de demain à travers une quarantaine de programmes de formation.
«L’ISA est une niche puisqu’il existe très peu d’écoles d’ingénieurs en sciences du vivant, une école assez atypique qui cible des profils précis : des jeunes passionnés par les sciences de la vie et de la Terre et qui veulent "sauver" la planète, qui sont sensibles aux enjeux environnementaux.»
A l’instar du cycle préparatoire Numbio, qui conjugue biologie et numérique pour préparer les jeunes aux nouveaux métiers en e-santé, bio-informatique ou smart farming, l’ISA forment ainsi les ingénieurs de demain dans des secteurs en constante innovation, à l’image de l’agriculture connectée ou du traitement des déchets, des eaux usées et des sols pollués, dans un contexte d’innovation, d’internationalisation et de durabilité.
Pour mener à bien son projet pédagogique, l’ISA place l’immersion dans le monde professionnel au coeur de ses cursus. L’établissement lillois regroupe ainsi cinq équipes de recherche, des travaux qui permettent de produire de nouvelles connaissances scientifiques, d’alimenter la pédagogie et de mettre à profit leur expertise auprès d’entreprises. Au-delà d’interventions récurrentes de professionnels auprès des étudiants, ceux-ci doivent passer une année et demie en entreprise au cours des cinq années du cursus. «Les étudiants peuvent également voyager et passer jusqu’à 36 mois à l’étranger, entre les échanges et les programmes Erasmus, puisque nous disposons d’un maillage international grâce à 160 partenariats avec des universités à travers le monde», ajoute Alexia Dupont.
Un campus durable et responsable
Chaque année, 300 étudiants sortent des rangs de l’ISA, un diplôme d’ingénieur en poche. Et «deux sur trois sont déjà en poste le jour de la diplomation, pour un taux d’insertion de 86% dans les deux mois suivant la fin du cursus, dans des PME comme de grandes entreprises».
Et la responsable communication de l’ISA de poursuivre : «Le nombre d’offres d’emplois diffusées par les entreprises auprès des étudiants de l’ISA a progressé de 14,7% en 2020 malgré la conjoncture. C’est rassurant !»
Par ailleurs, le campus se veut durable et responsable, et est labellisé Iso 14001, puisque l’ISA a inscrit dans son ADN les gènes du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises.
Une philosophie qui s’est naturellement imposée sur le campus de par les activités de l’ISA autour des sciences du vivant et sa posture sur les questions de société, d’éthique et de sens depuis sa création en 1963. Cette posture se concrétise par des engagements formalisés en termes de consommation énergétique ou de traitement des déchets. En ce sens, une team RSE a été formée au sein du collectif Junia, en réseau avec de nombreux acteurs, notamment de la troisième révolution industrielle.