Insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite... mérités

Jeannine Vaillant, directrice de Douaisis, a remis dernièrement à Arras les insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite au titre du commerce extérieur de la France à Hélène Szulc, directrice de Tech sub industrie environnement, également présidente de Réseau environnement.

Hélène Szukc vient de recevoir les insignes de l’Ordre national du Mérite des mains de Jeannine Vaillant.
Hélène Szukc vient de recevoir les insignes de l’Ordre national du Mérite des mains de Jeannine Vaillant.
D.R.

Hélène Szulc vient de recevoir les insignes de l’ordre national du Mérite des mains de Jeannine Vaillant.

Juste reconnaissance de l’avis de tous d’un (déjà) très riche parcours professionnel et d’un important investissement au service de l’entreprise et de l’environnement.
Un riche parcours professionnel. C’est à l’issue de son stage de fin d’études de l’Institut d’études politiques de Lille qu’Hélène Szulc participe en 1995 à la création de Tech sub. La suite, c’est une success story que Jeannine Vaillant exprime avec beaucoup de sensibilité.
«Tech sub a un double objectif : être utile dans la protection de l’environnement pour éviter les pollutions et être utile pour les clients en permettant d’effectuer la maintenance des installations sans arrêter les stations d’épuration.
Votre vie professionnelle a évolué et vous êtes passée du rôle de gestionnaire à la fonction de chef d’entreprise. Il a fallu conquérir de nouveaux marchés, développer la R&D pour renouveler les produits de restauration des plans d’eau et obtenir des marchés comme l’aération d’une retenue complète d’eau potable en Vendée. Puis, vous êtes allée à la rencontre des Québécois avec des éoliennes et vous avez également évolué vers le solaire.
Entre 2000 et 2004, vous vous êtes spécialisée dans l’aération des lacs pollués puis, en 2005, vous rachetez une activité de plongée en piscine de centrales nucléaires. C’est en 2005 que commence réellement la prospection à l’exportation, avec de nouvelles activités comme Palm Island à Dubaï, puis des contacts suivis de commandes au Canada, en Europe, au Moyen-Orient et en Asie à partir de 2009… La société grandit, se développe et, en 2006, connaît un changement d’actionnaire.
Vous entrez dans un groupe souhaitant  se spécialiser dans le secteur de l’environnement. Développer le savoir-faire, pousser les projets innovants, trouver des idées : vous avez carte blanche et la confiance de votre actionnaire. Vous ajoutez de nouvelles cordes à votre arc comme la dépollution dans le cadre des catastrophes pétrolières.
L’appartenance à un groupe vous permet de partager un savoir-faire à l’export et la mise en place de bases avancées pour la prospection, et en particulier vers le Moyen-Orient. En 2012 c’est un effectif de 40 personnes pour un CA de 6 M€, la création d’une filiale à Abu Dhabi et une autre en France.»

Un engagement important en faveur de l’entrepreneuriat.
Ce parcours professionnel exceptionnel est complété par des engagements forts en direction de l’entrepreneuriat et de  l’entreprise responsable. Comme l’exprime Jeannine Vaillant, «cet engagement se traduit par l’insertion dans le tissu des décideurs locaux. Dans le Réseau environnement tout d’abord, où vous avez été cooptée en 1996 et dont vous êtes présidente pour cinq ans. A la CCI où vous assumez un engagement local en tant que membre associé. Au Medef Artois dont vous êtes administratrice. Dans Entreprises et Environnement, association qui regroupe les entreprises à risques de l’Artois, et dont vous êtes trésorière. Cette association a un réel pouvoir face à l’administration et les enjeux sont importants en termes d’environnement et d’emplois. Sans oublier, l’INPI, en tant qu’administratrice depuis 2010. Et pour terminer, en tant que conseillère du commerce extérieur».
Le dilemme de la femme chef d’entreprise. En réponse à tant d’éloges, après avoir remercié ses amis, sa famille et ses relations professionnelles, Hélène Szulc a expliqué comment elle avait surmonté le dilemme de la femme chef d’entreprise.
«J’espère ne choquer personne si je vous dis que j’ai encore le temps de lire, de jardiner, d’aller chez le coiffeur, de rentrer le midi pour déjeuner avec mes deux fils. Ce n’est pas une provocation mais juste une volonté de tordre le cou à certaines idées reçues, selon lesquelles il faudrait faire un choix entre une vie de femme et une vie de chef d’entreprise.
Ce choix, je ne me suis jamais résolue à le faire, même dans les moments d’épuisement où, une fois le bébé endormi, je rallumais l’ordinateur pour finir la préparation des audits jusque tard dans la nuit. J’avoue que bien souvent je me suis sentie tiraillée entre le sentiment de n’être pas assez présente dans l’entreprise et celui de n’être pas assez souvent à la maison. Ce sentiment de culpabilité est terrible, et beaucoup vous le rappellent. C’est vraiment un dilemme : comment être à la fois une bonne dirigeante et une bonne mère ? Je ne suis pas sûre qu’être une femme soit toujours un handicap pour entreprendre.»