Insertion professionnelle et promotion sociale

Depuis 55 ans, le Cesi œuvre pour résorber les inégalités fondées sur autre chose que le mérite et le potentiel de chacun. Il offre de nombreuses opportunités aux jeunes pour préparer leur avenir professionnel ainsi qu’aux adultes en quête d’évolution ou de reconversion. Christine Dispa, directrice régionale du Cesi Nord-Ouest, a souhaité présenter le rôle de l’organisme de formation en matière d’insertion professionnelle et de promotion sociale.

Le Cesi, acteur de l’alternance. Au cœur du tissu économique du Nord-Pas-de-Calais, le Cesi contribue au développement, à la valorisation et au maintien des compétences par le biais de ses écoles d’ingénieur et d’informatique et de son activité de formation professionnelle continue. Le taux de chômage chez les jeunes amène de plus en plus d’étudiants à se pencher sur les atouts des formations en alternance, moyen efficace d’avoir un accès direct au monde du travail par une formation à vocation professionnelle.

On pense souvent à tort que les contrats d’alternance s’adressent uniquement à des personnes peu qualifiées dont les parcours scolaires ont été écourtés. Or, depuis 20 ans déjà, ce type de pédagogie par l’apprentissage s’est développé dans les études de niveau supérieur et a été appliqué à des niveaux bac + 5. Ce fut le cas notamment pour les écoles de commerce, le Cesi a été lui-même précurseur dès 1990 dans la formation d’ingénieur par l’apprentissage. Ainsi, en 2012, sur 1 154 élèves inscrits en formation d’ingénieur, 953 ont suivi le cursus par la voie de l’apprentissage.

Le choix de la formation en alternance. Dans le secteur privé, les entreprises peuvent proposer un contrat en apprentissage ou de professionnalisation. Ce n’est pas le cas dans le secteur public où ces pratiques sont moins développées, essentiellement pour des raisons légales et de financement. Les formations en alternance s’adressent à un public moins «académique», qui souhaite allier une partie pratique en plus de la théorie dispensée dans les formations universitaires dites «classiques». C’est également un moyen pour les jeunes de valoriser leur CV à la sortie de leur formation et de favoriser ainsi leur insertion professionnelle. Avec un taux de chômage chez les jeunes de près de 25% en France, l’alternance représente un bon moyen de pallier le manque d’employabilité des jeunes. Le taux d’insertion six mois après la formation est très positif, avec 75% des jeunes en contrat de professionnalisation et 60% en apprentissage. En voie d’expansion depuis quelques années, l’alternance est très appréciée par les jeunes qui peuvent ainsi se former efficacement tout en étant rémunérés. Elle représente également pour les employeurs un moyen d’éviter les erreurs lors des recrutements.