Insee
L’Insee dévoilait le 17 février sa première étude sur les coopératives lorraines : «Coopératives : des emplois ancrés dans les territoires». Si le secteur apparaît moyennement développé dans la région (1,4 % de l’emploi lorrain), il possède toutefois des atouts spécifiques (grande représentation dans le secteur bancaire, infrastructures importantes comme le port de Metz lui permettant d’exporter ses productions agricoles…) et fait travailler autour de lui tout un maillage d’entreprises locales - coopératives ou non. Zoom sur un potentiel régional à développer.
Zoom sur la «coop»
Les coopératives lorraines pèsent encore peu, mais elles sont là : en 2011, elles ont contribué au PIB régional (55 milliards d’euros) à hauteur de 980 000 millions d’euros. 835 établissements emploient au total 9 500 personnes (Nancy et Metz hébergent la moitié de ces effectifs), soit 1,4 % de l’emploi salarié en Lorraine. Les coopératives de crédit (612 établissements soit 6 200 salariés) sont les plus nombreuses en Lorraine, suivies des coopératives agricoles (2 000 salariés). Les groupes coopératifs font travailler en région 1 800 salariés d’entreprises non coopératives, ainsi que 500 salariés dans d’autres régions.
L’emploi coopératif résiste mieux
Véritable modèle d’entreprise démocratique, la coopérative se différencie de l’entreprise classique par le fait que ses membres sont à la fois associés et utilisateurs. Son seul objectif : dégager un profit suffisant pour garantir la pérennité de l’activité et des emplois, et développer le territoire dans lequel elle est ancrée. Une philosophie d’autant plus intéressante quand on connaît la bonne résistance de l’emploi coopératif : s’il n’a pas été épargné par la crise, entre 2008 et 2011 ses effectifs en Lorraine n’ont baissé que de 0,7 % (- 3,2 % pour l’ensemble de l’emploi salarié lorrain). Dans le secteur des activités financières, le plus touché, l’emploi a mieux résisté dans les établissements coopératifs (- 2,8 %) que dans l’ensemble des banques (- 3,5 %). Cependant, les coopératives peinent encore à dynamiser l’économie régionale. La future loi sur l’économie sociale et solidaire, qui veut mettre en avant ses acteurs historiques (associations, coopératives, mutuelles, fondations) et les entreprises sociales pour faciliter leur financement, «constitue une réelle chance pour la Lorraine de conforter ses emplois dans les territoires», conclut l’Insee.
Emploi des cadres
Et ça repart…
Le recrutement des cadres en région va repartir à la hausse en 2014 : entre + 4 % et + 10 %, soit 3 050 à 3 220 embauches. C’est ce qui ressort de la dernière enquête de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) présentée le 13 février à Nancy. «En volume, les recrutements vont surtout s’opérer dans les PME et les ETI régionales», précise Thierry Rouchon, responsable relation entreprises à l’Apec. Les promotions se portent moins bien, avec une prévision qui oscille de – 15 à + 2 %. «On se rapproche des chiffres des années de démarrage de la crise», commente Thierry Rouchon, «mais la prudence reste de mise». Les plus stables seraient les entreprises de moins de 50 salariés, et profiteraient plus aux jeunes cadres de moins de 10 ans d’expérience, perçus comme moins chers et plus «malléables». Les deux secteurs forts restent les services avec 60 % des embauches prévues et l’industrie (21 %) – «l’un des secteurs qui donne une petite lueur d’espoir pour la Lorraine», devant le commerce (10 %) et la construction (9 %). Le bilan de 2013 est plus mitigé : 2 930 cadres ont été embauchés l’an dernier, soit 3 % de moins qu’en 2012, et 950 salariés ont bénéficié d’une promotion interne au statut de cadre en 2013, soit + 7 %. 320 emplois de cadres ont par contre été perdus sur un an. Avec 71 860 cadres fin 2013, la Lorraine rassemble entre 1 et 2 % du nombre de cadres au niveau national et affiche un taux d’encadrement de 14 %.