Inflation: le retour à un taux de 2% dans la zone euro "prendra du temps" (Von der Leyen)
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a reconnu mercredi que le retour à l'objectif d'une inflation à 2% dans la zone euro "prendra du temps", voyant dans "la persistance d'une inflation...
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a reconnu mercredi que le retour à l'objectif d'une inflation à 2% dans la zone euro "prendra du temps", voyant dans "la persistance d'une inflation forte" un "grand défi économique" pour le continent.
"Christine Lagarde et la Banque centrale européenne travaillent sans relâche pour juguler l'inflation", a-t-elle salué, à la veille d'une décision attendue sur un maintien ou une nouvelle hausse des taux d'intérêts de l'institution monétaire.
Le taux d'inflation annuel dans les 20 pays de la zone euro s'élevait à 5,3% en août, après avoir atteint 10,6% en octobre 2022.
Mais la hausse des prix à la consommation reste encore très au-dessus de l'objectif à moyen terme de 2% fixé par la BCE. Et le reflux s'annonce lent et difficile.
La Commission européenne avait annoncé lundi qu'elle prévoyait encore un taux d'inflation annuel de 2,9% en 2024.
Mme von der Leyen s'est félicitée de la baisse des prix du gaz en Europe depuis les plus hauts atteints l'an dernier. Il est passé de 300 euros par mégawattheure il y a un an, à "environ 35 euros" aujourd'hui, a-t-elle souligné, y voyant la réussite de la politique européenne d'achats en commun, de réduction de la demande et de soutien aux énergies renouvelables.
"Beaucoup pensaient que nous n'aurions pas assez d'énergie pour traverser l'hiver. Mais nous y sommes parvenus", a déclaré Mme von der Leyen, accusant le président russe Vladimir Poutine d'avoir "délibérément utilisé le gaz comme une arme".
"Nous sommes restés unis et avons mis en commun notre demande et nos achats d'énergie, a-t-elle déclaré. Dans le même temps, contrairement aux années 1970, nous nous sommes servis de la crise pour investir massivement dans les énergies renouvelables et accélérer la transition propre".
"Nous avons mis à profit la masse critique de l’Europe pour faire baisser les prix et sécuriser notre approvisionnement", a-t-elle assuré.
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