Emploi

A l'Etoile, le Relais 80 est spécialisé dans l'insertion professionnelle et le recyclage

Par an, 2 500 tonnes de linge en tout genre sont collectés dans le département de la Somme et 5 000 autres sont traités sur le site de L’Étoile.

A l’Etoile, le site abrite aussi un magasin Ding fring,
A l’Etoile, le site abrite aussi un magasin Ding fring,

Le Relais 80 à L’Étoile, c’est une institution. L’entreprise à but socioéconomique est spécialisée dans la collecte et le traitement de linge divers, de chaussures, de maroquinerie… Elle compte 102 salariés et 13 en insertion.

Un accompagnement qui passe par l'insertion professionnelle

Philippe Kocuiba, le nouveau directeur du site vient de l’industrie : « Je voulais donner du sens à ma carrière en aidant les gens, confie t-il. J’aime les challenges. Ici, nous servons de tremplin à des personnes en difficultés pour les aider à trouver un travail. Notre vocation est de les accompagner dans l’insertion professionnelle, dans des formations. Certains demandent à passer leurs permis poids lourds, nous quittent pour devenir électriciens ou mécaniciens. Ils viennent jusque nous par le biais de Pôle emploi ou d’associations diverses. »

Dans les vastes entrepôts de 20 000 m², qui n’ont déjà plus de secret pour lui, il montre des balles de linge, il y a en a des centaines. Ici, elles font 40 kg et sont constituées de vêtements légers destinés à partir via des containers pour le Sénégal, le Burkina Faso ou Madagascar. Là-bas, des habitants pourront les revendre à d’autres : « Cela leur permet de nourrir leurs familles. L’entreprise compte 500 salariés dans ces pays. Nous aidons notamment les populations dans le maraîchage », informe-t-il.

Détour par l’endroit où des containers, qui recueillent les dons, en attente d’installation, sont stockés. Au total, pour le moment 384 sont disséminés dans le département et un peu en Seine-Maritime, aussi bien dans de grandes villes que dans les villages. En moyenne, les dons sont de 7 à 8 kg par an et par habitant. 

Ils sont toutefois en baisse en cette période particulière. Les ramassages sont réalisés tous les jours, toutes les semaines ou tous les quinze jours. Parfois, des partenariats sont noués avec des grandes enseignes ou des agglomérations, comme Amiens Métropole, pour des dons spécifiques.

La quasi totalité des textiles est recyclée

Passage ensuite par les deux grands tapis où le textile et autre est déposé puis trié. Des textiles sont mis en balle spécifique pour rejoindre l’Inde et le Pakistan. 10% des tissus collectés deviennent des chiffons qui sont ensuite achetés par 10 kilos par des sociétés, des collectivités… 

Une partie, des déchets, est envoyée par balle de 100 ou 500 kilos pour alimenter en énergie des cimenteries. Une partie des jeans et cotons partent par 500 kilos rejoindre un site du nord de la France. Retraités, ils sont composés de "Métisse", un isolant thermique et acoustique devenu leader européen de l’isolation en coton recycle. Au final, seuls 3 à 4% des dons ne peuvent pas être recyclés et l’entreprise à but socio économique doit payer pour les évacuer.

Le Relais 80, c’est aussi cinq boutiques Ding Fring dans le département : Amiens, Abbeville, Doullens, Albert et L’Étoile, qui occupent une quinzaine de salariés. Elle proposent à la vente, à des prix défiants toute concurrence, vêtements pour toute la famille, chaussures, sacs, linge de maison… Comme par exemple, des jeans Levi’s à 9, 50 euros. Parfois, les étiquettes sont encore dessus certains dons : « Avec la pandémie et le couvre feu, les ventes sont un peu en baisse mais ce n’est pas catastrophique », se félicite Philippe Kocuiba. `

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Les reconnaissables containers du Relais 80.

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Des balles de vêtements à perte de vue.