Inciter les entreprises à acquérir de nouveaux savoirs
La communauté de communes de l’Atrébatie a fait de l’écoconstruction l’un des ses chevaux de bataille. Elle souhaite entraîner dans son sillage les artisans de son territoire.
Le développement durable est un sujet que la communauté de communes de l’Atrébatie, située entre le Ternois et l’Arrageois et peuplée de 12 000 habitants, a pris à bras-le-corps. La structure intercommunale a ainsi concrétisé un projet éolien et une partie des retombées financières engendrées est consacrée à la réhabilitation des bâtiments publics des 27 communes que compte ce territoire, afin de les rendre plus performants sur le plan énergétique. «Face au coût de l’énergie croissant, on doit afficher la capacité de répondre aux exigences actuelles et faire en sorte que la population soit bénéficiaire des changements réglementaires qui s’imposent à nous. La finalité sera d’aller vers du passif», précise Pierre Guillemant, président de la communauté de communes de l’Atrébatie.
L’action engagée par la Communauté de communes va plus loin et implique dans cette réflexion le tissu économique local. «Il est important que les entreprises du territoire puissent accéder à ces marchés et qu’elles soient en mesure de répondre aux appels d’offres. Cela passe par l’acquisition de connaissances nouvelles. Autre point essentiel, les artisans doivent se regrouper et travailler ensemble ; la réussite et la pérennité passent par plus de cohésion», souligne Pierre Guillemant.
Vers la création d’un label. Ainsi, la Communauté de communes a créé les conditions pour que les entreprises du cru puissent se former aux techniques nouvelles, en mettant notamment en place des réunions de sensibilisation intitulées “Soirées de l’énergie”. La dernière en date s’est déroulée le 10 mars dernier et elle a été consacrée à la gestion de la vapeur d’eau et l’étanchéité. Répondant à la demande des professionnels du bâtiment, cette rencontre a servi à présenter les différents produits disponibles sur le marché (membranes…) et à délivrer des explications quant à la pose de ces matériaux. Issue du Valenciennois, la société SALOLA environnement, spécialiste de ces questions, a animé les débats.
Informations certes, mais le volet formation a également été inclus dans cette politique volontariste, permettant de fait de boucler la boucle et d’ouvrir de nouvelles perspectives aux entreprises du bâtiment de ce secteur géographique. «On souhaite qualifier le territoire et, pourquoi pas, à terme créer un label Ecopolis (zone d’activité sur laquelle se trouve le siège de l’Atrébatie et qui est aménagée en respect des normes BBC, ndlr)», confie le président de la communauté de communes de l’Atrébatie. Des sessions de formation ont déjà été engagées et 11 artisans ont déjà suivi une formation FEEBAT (Formation aux économies d’énergies des entreprises et artisans du bâtiment). Par ailleurs, des formations plus traditionnelles, sur l’appui commercial, les marchés publics ou le maniement de l’outil informatique, seront programmées d’ici la fin de l’année avec le soutien de la Chambre des métiers.