Inauguration de la cour Jean Moulin

Fabien Sudry, préfet du Pas-de-Calais, a inauguré la cour Jean Moulin de la préfecture du Pas-de-Calais, en présence de Michel Dagbert, président du Conseil départemental, et de Frédéric Leturque, maire d’Arras.

 

Une cour d’honneur en hommage à Jean Moulin. Après avoir dévoilé une plaque en hommage à Jean Moulin, préfet, unificateur de la Résistance française sous l’autorité du général de Gaulle, chef de la France libre, la cour d’honneur de la préfecture est devenue la cour Jean Moulin, complétant la place du même nom située devant la préfecture et l’hôtel du Département. Comme l’a exprimé Fabien Sudry, «cette initiative s’est imposée pour moi comme une évidence avant la remise des prix aux jeunes lauréats du concours de la Résistance et de la Déportation, et à quelques jours de la date anniversaire de sa mort, il y a 74 ans, le 8  juillet 1943 en gare de Metz, dans le train qui le conduisait en Allemagne après son arrestation».

 

Jean Moulin, un préfet exemplaire. Après des études de droit à l’Université de Montpellier, puis un passage sous les drapeaux en 1918 sur le front des Vosges, Jean Moulin choisit de faire carrière au ministère de l’Intérieur.

Sous-préfet, il est nommé successivement à Albertville, Châteaulin, Thonon et Amiens. Il est nommé préfet de l’Aveyron en 1937 – c’est alors le plus jeune préfet de France –, puis, en février 1939, préfet d’Eure-et-Loir. Les 17 et 18 juin 1940, alors préfet à Chartres, il refuse de signer un protocole odieux proposé par les Allemands. Il est révoqué par le gouvernement de Vichy début novembre 1940. C’est à partir de ce moment qu’il s’engage auprès du général de Gaulle pour devenir l’unificateur de la Résistance française. «Jean Moulin est un de ces exemples de sens élevé de l’État, de dignité sauvegardée, de courage pour la défense d’une certaine idée de la République et de la nation. Sa vie est une référence constante et exceptionnelle dans l’action et la réflexion.»