Il était une fois…

Du 21 janvier au 23 février Mademoizel Rose s’expose au Boucl’Art à Nancy et vous invite à découvrir son univers rétro teinté de féérie. La jeune illustratrice revisite le monde des contes de fées avec une touche sombre, à la frontière du rêve et du cauchemar, de l’enfance et de l’âge adulte et un délicieux parfum rétro. Intriguant et enivrant !

Lady Wolf, une des dernières créations de Madmoizel Rose.
Lady Wolf, une des dernières créations de Madmoizel Rose.
Mademoizel Rose et ses personnages tirés des contes de fées s’exposent au Boucl’Art à Nancy jusqu’au 23 Février 2013.

Mademoizel Rose et ses personnages tirés des contes de fées s’exposent au Boucl’Art à Nancy jusqu’au 23 Février 2013.

Des lapins et des oiseaux en costumes, des personnages aux yeux immenses, un petit chaperon rouge bien plus sombre qu’il n’y paraît. Bienvenue dans l’univers de Mademoizel Rose, jeune artiste originaire de Franche-Comté et Nancéienne d’adoption, qui exposera du 21 janvier au 23 février ses oeuvres au Boucl’Art à Nancy. L’occasion de découvrir un monde original et habité qui demande cependant quelques explications. Douce, discrète et au premier abord peu bavarde, Madmoizel Rose vous embarque immédiatement dans son univers délicieusement peuplé d’hybrides et de femmes, montrant un côté sombre, mais qui renvoient aux contes pour enfants, l’image de personnages aux grands yeux très expressifs, «j’attache énormément d’importance au fait que mes personnages aient un regard vivant, d’ailleurs si je le pouvais je ne garderai que leurs yeux…» Une dualité qui se retrouve chez la jeune femme ? «Oui ! un peu, disons que je trouve l’harmonie sur la feuille, mais je n’ai aucun problème avec le fait de grandir, de mûrir, bien au contraire, vieillir apaise.»La jeune femme a toujours dessiné. «Déjà petite, je dessinais des personnages pour ensuite dicter des histoires à ma grand-mère».

Rétro et intemporel

Lady Wolf, une des dernières créations de Madmoizel Rose.

Lady Wolf, une des dernières créations de Madmoizel Rose.

Après des études de langues, la jeune femme s’inscrit en Licence d’Arts, «je voulais éviter les Beaux-arts de peur d’être formatée. En licence d’Arts, on ne m’a pas appris à dessiner, mais cela m’a aidé à m’épanouir.» C’est d’abord pour financer ses études qu’elle vend ses dessins, «c’est une amie, qui tient une boutique à Metz, qui a vu mon travail et m’a proposé d’exposer mes illustrations. Une première pour moi qui n’avais jamais montré mon travail.» Son travail plaît, les demandes affluent, et l’artiste se retrouve pour la première fois confrontée au regard d’un public. «C’est toujours impressionnant d’entendre l’interprétation que les gens donnent à mon travail, ce que j’entends le plus souvent, c’est que mon travail fait penser à Tim Burton, c’est flatteur mais ce n’est pas mon univers.» Ses influences se situent du côté des illustrateurs Benjamin Lacombe, Nicoletta Ceccoli, Mark Rayden ou encore Lostfish et Clément Lefèvre. Et c’est bercée par les mélodies d’Emilie Simon, Ezekiel, Massive Attack, Moriarty, Regina Spektor, The Do et Agnes Obel que, Mademoizel Rose trouve l’inspiration. Après Metz, c’est à Lille que la jeune femme partira pour obtenir un diplôme universitaire d’Art-thérapie à la Faculté de Médecine, «l’art en lui-même n’est bien sûr par curatif, mais c’est un support intéressant, l’essentiel n’est forcément dans la parole !» Nous tentons une dernière question tout de même : l’origine de son nom d’artiste? «Mademoizel Rose, ça sonne comme une artiste de burlesque et puis il y a ce côté rétro, toujours, intemporel et un peu désuet. Et puis il y a aussi une référence aux grandes ‘‘Mademoiselles’’ comme CoCo Chanel.» Un univers original, une patte bien à elle, le talent de la demoiselle est en train d’éclore, on sent déjà comme un parfum de succès !

Pour plus d’infos : www.facebook.com/MademoizelRose