Iello s’offre un nouveau plateau de jeu à Heillecourt
La société Iello, éditrice et distributrice de jeux de société un peu partout dans le monde, vient de prendre possession de ses nouveaux locaux du côté de l’avenue des Érables à Heillecourt. 1 600 m² de surface où ce leader d’un marché en plein renouveau aujourd’hui entend continuer son développement.
Les chariots élévateurs et les transpalettes ne chôment pas ! Tout comme les logisticiens épaulés pour le coup par les autres membres de l’équipe histoire de faire face à des commandes urgentes. une grande partie des rayonnages des nouveaux locaux de la société lello du côté de l’avenue de Érables à Heillecourt sont remplis de jeux de société de tous types : pour les enfants, la famille ou encore pour les experts, les «gamers» dans le jargon des initiés de ce secteur aujourd’hui en résurgence. Jeux de cartes, de rôles, intuitifs, astucieux et «surtout malins histoire de ne pas s’en lasser», précise Matthieu Bonin, le responsable Communication de l’entreprise née en 2004 à Nancy sous le nom de Cartagogo. com (du fait de l’activité originelle de la société de vente en ligne de cartes à collectionner). Deux ans après elle se mue officiellement en lello. Le «simple» vendeur de cartes en ligne, devient distributeur de jeux de société d’une trentaine d’éditeurs français et étrangers. «Le marché du jeu de société est en plein renouveau. Chaque année, ce sont près de mille nouveaux jeux qui sont créés dans le monde», assure Matthieu Bonin. un marché poussé ces dernières années par l’intérêt grandissant des jeux de rôles, et d’une culture underground des années 80 d’adeptes de jeux de rôles alliant combat, mysticisme et aventures.
Cent jeux en cinq ans…
Le jeu de société : un véritable produit culturel aujourd’hui avec ses écoles allemandes, américaines et des jeux quasi mythiques comme «King of Tokyo» créé et édité par lello en 2011. Trois ans auparavant, la société nancéienne édite son premier jeu «Neuroshima Hex» et créé son premier, «Biblios», deux ans plus tard. Depuis 2010, lello s’est lancée dans l’édition de sa propre gamme de jeux. Avec une centaine de jeux publiés en cinq ans «dont 15 % sont des créations pures», lello est devenue un éditeur majeur sur le plan national et international. «Nous recevons un scénario de jeu par jour de la part d’auteurs du monde entier.» une effervescence créative colossale face à laquelle l’éditeur de jeux se rapproche de l’éditeur de livres. «Nous regardons si cela correspond à notre ligne éditoriale et nous lançons l’idée ou pas !» Il faut de six mois minimum à deux ans pour voir un jeu apparaître. Le prochain,«Zombie 15», annoncé pour la rentrée a mis deux ans à accoucher. Côté conception, la société ne produit pas en Lorraine. «Pas pour des questions de coûts, mais tout simplement parce que les compétences techniques spécifiques à cet univers du jeu de société ne sont pas forcément toutes là.» La grande majorité est fabriquée en Europe mais également en Chine, «ce sont les meilleurs en matière de dés et figurines plastiques.» Si la production est réalisée hors des frontières régionales, le reste est 100 % made in Lorraine à l’image des équipes. La quinzaine de collaborateurs (commerciaux, logisticiens, créateurs et concepteurs) sont du cru lorrain. une matière grise lorraine qui s’exporte bien. Le CA à l’exportation a augmenté de 115 % depuis deux ans, grâce à la création d’une filiale aux États-unis, lello USA. Le «Gallimard des jeux de société» lorrain est bien décidé à continuer la partie… plus que gagnante aujourd’hui.
Une vraie Success Story
5 millions d’euros de CA dans le monde en 2013 (dont 3,5 millions en France), une filiale aux États-unis, lello uSA créée en 2012 ciblant le continent américain et l’ensemble des pays anglophones, une vingtaine de collaborateurs dont quinze en France et dix nouvelles embauches opérées en un an dont huit créations de postes, lello s’affiche indéniablement comme une véritable Success Story à la sauce nancéienne.