Huit villes moyennes mobilisées

Destiné à soutenir les villes moyennes françaises, le plan «Action cœur de ville» a été lancé par le Premier ministre le 14 décembre 2017. Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, a dévoilé le 27 mars une liste de 222 villes qui bénéficieront du plan.

Plus de 5 milliards d’euros seront mobilisés sur cinq ans pour mettre à bien le plan «Action cœur de ville».
Plus de 5 milliards d’euros seront mobilisés sur cinq ans pour mettre à bien le plan «Action cœur de ville».

Le plan «Action cœur de ville» concerne huit villes du Pas-de-Calais : Arras, Béthune, Bruay-la-Buissière, Boulogne-sur-Mer, Calais, Lens, Liévin et Saint-Omer. Fabien Sudry, préfet du Pas-de-Calais, et Rollon Mouchel-Blaisot, préfet, directeur du programme «Action cœur de ville» auprès du ministre de la Cohésion des territoires, ont présenté les enjeux et les objectifs du plan ainsi que ses modalités de mise en œuvre. Les villes moyennes, vecteurs essentiels de développement des territoires, concentrent 23% de la population et 26% de l’emploi total en France. Le plan répond à une double ambition : améliorer les conditions de vie des habitants et conforter leur rôle de moteur de développement du territoire. Si une ville se porte bien, l’ensemble du bassin de vie, y compris dans sa composante rurale, en bénéficie. Il s’agit de redonner de l’attractivité et du dynamisme aux centres-villes dans tous les domaines : l’habitat, le commerce, la création d’emplois, mais aussi les transports et la mobilité, l’offre éducative, culturelle et sportive, la qualité des signes d’enseignement, le développement des usages des outils numériques, etc.

5 milliards mobilisés sur cinq ans

Le plan va permettre d’aider les villes bénéficiaires à résoudre les dysfonctionnements identifiés et créer les conditions d’une redynamisation durable du cœur de ville. Il se décline en cinq axes : conforter et attirer les ménages dans les logements en centre-ville, redonner de la force au tissu commercial et économique, favoriser la mobilité professionnelle pour développer l’emploi dans les entreprises du territoire, améliorer la qualité de vie, favoriser l’innovation et l’expérimentation. On peut trouver des actions en centre-ville comme réhabiliter des logements et améliorer leur performance énergétique, acquérir et réhabiliter des immeubles, développer une nouvelle offre commerciale et rééquilibrer les conditions d’implantation avec la périphérie, accompagner les commerçants dans la transition numérique et la mise en place de e-services de qualité. Plus de 5 milliards d’euros seront mobilisés sur cinq ans, dont 1 milliard de la Caisse des dépôts en fonds propres, prêts pour 700 millions d’euros, 1,5 milliard d’Action logement et 1,2 milliard de l’Anah (Agence nationale de l’habitat). Les premières actions seront initiées dès 2018 et financées par l’État par le biais de la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) à hauteur de 1,2 million d’euros.

«Il s’agit de redonner de l’attractivité et du dynamisme aux centres-villes»

Un plan sur mesure et concerté

Le plan se veut sur mesure : actions à engager, calendrier et financements ajustés en fonction des caractéristiques de chaque ville retenue. La démarche a vocation à fédérer les collectivités territoriales, les services de l’État et les partenaires publics et privés, au plan local comme au plan national. Ainsi, le maire, en lien avec le président de l’intercommunalité, pilote la réalisation des actions et préside le comité de projet, le préfet coordonnant les services et mobilisant les moyens de l’État. Au plan régional, le préfet de région préside le comité régional d’engagement réunissant les services de l’État, le Conseil régional et les partenaires financiers (Caisse des dépôts, Action logement, Anah, etc.). Au niveau national, le Commissariat général à l’égalité des territoires coordonne et anime l’ensemble du dispositif.

Sa déclinaison dans le Pas-de-Calais

Pour le Pas-de-Calais, les comités de projet de chaque ville bénéficiaire se réuniront du 31 mai au 22 juin, afin d’élaborer une convention-cadre par projet sur cinq ans d’ici le 30 septembre. Chaque convention fera l’objet d’une signature officielle par le préfet, les maires et présidents d’intercommunalité, en présence des principaux partenaires. Le comité de projet associera les villes et EPCI bénéficiaires, les partenaires financeurs (CDC, Action logement, Anah, Anru), les acteurs publics et privés (CCI, CMA, Ademe, ARS, EPF, SNCF, La Poste, etc.) et chaque sous-préfet concerné, avec l’appui technique de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM).