Hervé Colas : « Le management c'est l'art de l'action collective »

Le nouveau directeur de Sup de co Amiens-Picardie a pris ses fonctions. Hervé Colas prône un véritable dialogue entre les étudiants, les professeurs et les entreprises locales. Selon lui, l'école participe au premier plan à la vie économique régionale.

Hervé Colas vient de prendre la direction de Sup de co Amiens-Picardie.
Hervé Colas vient de prendre la direction de Sup de co Amiens-Picardie.
Hervé Colas vient de prendre la direction de Sup de co Amiens-Picardie.

Hervé Colas vient de prendre la direction de Sup de co Amiens-Picardie.

Souriant et abordable, Hervé Colas, le nouveau directeur de Sup de co Amiens-Picardie, a pris ses fonctions le 14 janvier et, depuis, il n’hésite pas à aller à la rencontre des professeurs, du personnel de l’école et des élèves pour faire connaissance. Il est attaché aux gens autant qu’à leur territoire et il le montre. D’ailleurs, sa mission au sein de France Business School, Hervé Colas l’envisage dans le dialogue croisé entre les entreprises, les étudiants et les professeurs.
« En interrogeant les étudiants sur leurs origines, on se rend compte qu’un grand nombre vient de la région, quelques-uns de Lille et un peu de Paris, développe-t-il. C’est une spécificité d’Amiens et nous devons en tenir compte dans notre développement. Nous devons mettre nos ressources au service d’un lieu à la fois pour les étudiants et pour les entreprises. A Amiens, l’école sert beaucoup le territoire, elle participe à la vie locale et c’est un atout majeur. » L’homme est de Soissons mais il revendique des racines dans le Santerre. Venu une fois à Amiens, il y a 30 ans, il en avait conservé le souvenir d’une ville attrayante. C’est pourquoi il a postulé pour y revenir.
Il a, au cours de sa carrière, touché à beaucoup de domaines. Né dans une famille d’experts-comptables, il a choisi d’être contrôleur de gestion dans une usine Thomson en Allemagne pendant deux ans, avant d’en prendre la direction financière. De retour en France, il a proposé son expertise aux PME en tant que conseiller financier, puis s’est peu à peu spécialisé dans les finances locales et a conduit des audits. Ensuite, il a changé de métier. Il s’est lancé dans l’enseignement en devenant professeur entrepreneuriat et de contrôle de gestion à la Reims Management School. Au bout de quelque temps, il a été nommé responsable du département stratégie, puis directeur de recherches avant de devenir directeur général adjoint et directeur du programme grande école Sup de co Reims.
Le nouveau directeur d’Amiens adhère complètement au projet France Business School qui a fédéré cinq grandes écoles de management reconnues depuis cet été – Sup de co Amiens-Picardie, ESC Bretagne Brest, ESC Clermont et les Escem de Poitiers et Tours – et bientôt Shanghai (Chine) et Pune (Inde), pour réinventer la “Grande Ecole”. Il voit ce regroupement comme la constitution d’une communauté de communes dont la spécialité serait la formation au management. « On se regroupe pour être plus forts, explique-t-il. Et surtout plus visibles au niveau international grâce à la marque France qui est très connue et très appréciée. La France a systématiquement dix grandes écoles parmi les 25 meilleures européennes. C’est un modèle qu’on nous envie. C’est lié à la professionnalisation des études. Je suis moi-même très attaché à ce que des liens se créent entre l’étudiant et le professeur bien sûr, mais également entre l’étudiant et l’entreprise et surtout entre le professeur et l’entreprise. Un bon enseignant est celui qui réussit par le verbe à faire entrer l’entreprise dans la salle de classe. Il y a une véritable conversation entre le professeur et l’entreprise. Le rôle de l’enseignant est également de beaucoup lire et écrire car il doit porter les nouvelles tendances au-devant des entreprises. » Hervé Colas souhaite développer une véritable approche qualitative du management qu’il définit comme l’art de l’action collective. « Mais ce n’est pas parce que l’on fait de la qualité que l’on ne sait pas compter », glisse t-il en conclusion.