Audioprothésiste

Hauts-de-France : Audition Nicolas Derumaux, toute ouïe pour ses clients

Nicolas Derumaux, 36 ans, est à la tête, avec Rémi Calmette, de plusieurs centres Audition Nicolas Derumaux en Hauts-de-France. De Lille à Rosières-en-Santerre en passant par Ailly-sur-Noye, chacun de ces centres vise à donner une meilleure qualité de vie à ses patients.


Nicolas Derumaux avait obtenu son diplôme d’audioprothèse en 2012 à l’école de Nancy après une année préparatoire effectuée à Montpellier.
Nicolas Derumaux avait obtenu son diplôme d’audioprothèse en 2012 à l’école de Nancy après une année préparatoire effectuée à Montpellier.

En 2015, Nicolas Derumaux n'a pas encore 30 ans et il est déjà le plus jeune audioprothésiste à avoir remporté le concours du meilleur audioprothésiste français de l’année, organisé par le fabricant de piles Rayovac, l’association des fabricants européens d’appareils auditifs (Ehima) et la revue Audio infos. Ce qui en dit déjà long sur le professionnalisme et l'empathie que cet audioprothésiste diplômé met dans sa profession. 

Lui qui se destinait au départ au métier de pharmacien, choisit finalement le monde de l’audioprothèse pour le caractère à la fois paramédical et médical du quotidien de ce métier avec des patients qu'ils voient régulièrement durant six à sept ans, ce qui correspond à la durée de vie d'un appareil auditif en moyenne. 

« J'ai découvert aussi très vite tout l'aspect technique et technologique de l'audioprothèse où les innovations sont constantes. On a du rechargeable, du miniature, de la connectivité au smartphone, de la traduction de langues étrangères en temps réel dans les appareils. Tout cela on ne l'avait pas avant. De plus, il y a aussi l'offre 100% santé qui a dédramatisé l'usage d'une aide auditive. Car en France, nous n'étions pas assez équipés en cas de besoin. L’esthétique n'est plus un frein non plus », souligne Nicolas Derumaux qui a débuté en 2015 avec trois centres d'audition à Salouël, à Albert et à Ailly-sur-Noye. 

En effet, après avoir travaillé deux ans chez Tissot Audition, un indépendant à Amiens qui a vendu son centre d’audioprothèse, Nicolas Derumaux a souhaité prendre son envol. « J’ai ressenti le désir de m’installer en tant qu’indépendant dès mon année de prépa d’audioprothèse, à Montpellier. Je ne souhaitais pas être aidé par une centrale pour mon installation, j’avais le besoin de tout réaliser moi-même. »

Un vrai challenge que s’est donné Nicolas Derumaux à ses débuts, qui s’était lancé dans l’inauguration de trois premiers centres d’audioprothèse, pour lesquels il a géré toute l’installation, du choix et du design des meubles à l’isolation de la cabine de test en passant par la publicité et la communication. Aujourd'hui, il en compte une dizaine en Picardie et deux à Lille.

L'audioprothésiste amiénois a complété sa formation d’un DU en Nuisances sonores en entreprise obtenu à Nancy.

Le bien-être du patient en priorité

Après une prépa d’audioprothèse à Montpellier et un diplôme d’audioprothésiste obtenu à Nancy, le jeune Amiénois était revenu s’installer dans sa région natale. Au quotidien, il explique patiemment à ses patients l’objectif de l’appareillage et le suivi obligatoire qu’il assurera. C’est notamment grâce à son dévouement pour l’un d’entre eux, Guy, que celui-ci lui a rendu hommage à travers un témoignage émouvant qui lui a permis de remporter le concours de l’audioprothésiste de l’année. 

« Guy souffrait de gros problèmes d’audition et les médecins, qui avaient déclaré son oreille droite trop endommagée pour obtenir des résultats, ont établi une ordonnance d’appareillage uniquement pour l’oreille gauche. J'ai insisté auprès du médecin pour réaliser les tests d’appareillage au niveau des deux oreilles. Si en effet, l’équipement de l’oreille droite seule ne donne quasiment pas de résultats, Guy se sent mieux avec un appareillage binaural », se réjouit-il. 

Au-delà de l’appareillage, Nicolas Derumaux s’implique intensément auprès des patients, allant parfois jusqu'à venir chercher à son domicile une personne âgée seule qui éprouve des difficultés à se déplacer, afin de le conduire au centre d’audioprothèse pour les réglages. « C'est un geste naturel pour moi. Le relationnel compte beaucoup à mes yeux. Je suis fils d’une mère agricultrice, j'ai grandi dans un milieu rural. Je connais bien les difficultés rencontrées parfois et pas uniquement de mobilité. Dans mon centre, j'aime prendre le temps de discuter avec eux à propos des choses qui leur tiennent à cœur. » 

Le tout dans un cadre de travail accueillant et soigné, à la décoration design et épurée. Audition Nicolas Derumaux est en passe de devenir une franchise avec une première ouverture à Montpellier. « L'idée est d'essayer d'exporter ce que l'on sait faire et aider des jeunes comme moi j'ai été à se lancer. Et dans nos magasins en propre, si cela s'est déployé autant c'est par le fait de nos stagiaires qui voulaient continuer avec nous. Par exemple Lille ouvre avec notre audioprothésiste de Salouël. Idem à Saint-Quentin avec Marine qui était aussi une camarade d'école, Abbeville avec Maxime, un stagiaire au début. On est comme une famille, on assume et on prône cela. Nous ne sommes pas qu'une équipe de travail. Pour moi c'est important. »

Nicolas Derumaux a le regard sur chaque aspect de son centre d'audition : de la moquette au design des meubles à l’insonorisation de la cabine de test.

Deux DU spécialisés de plus

Au-delà de son intérêt pour chacun des aspects de la gestion de centre, Nicolas Derumaux a complété sa formation d’un DU en Nuisances sonores en entreprise obtenu à Nancy. Cette formation offre un bagage supplémentaire en inculquant des connaissances sur l’acoustique du bâtiment ou encore des notions d’acoustique, très importantes lorsqu’on désire s’installer.
 Il possède aussi un DU en audiophonologie de l’enfant, qu’il a obtenu à Necker à Paris : « Le travail est différent avec les enfants. L’audition est étroitement liée au développement du langage, nous avons donc une grande responsabilité lorsque nous les appareillons. » Aujourd'hui, Nicolas Derumaux compte une dizaine de centre d'auditions installés également à Amiens, Longueau, Saint-Quentin, Abbeville, Rosières-en-Santerre et deux à Lille. Et le tout dernier à Chauny. Au départ, pour chacun de ses centres d’audioprothèse, Nicolas Derumaux avait choisi de partager le local avec un centre d’optique pour notamment bénéficier des avantages d’une grosse structure. Mais aussi pour que les patients qui regardent les lunettes puissent aussi poursuivre leur visite sur les produits auditifs et se renseigner sur leur audition avec la cabine de tests audiométriques.